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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 13:05

Cet article est la version longue d'origine de celui publié dans Agir-Unir, le mag d'avril-mai 2010 et qui a dû subir de nombreuses coupes afin de passer les fourches caudines de la mise en page.
J'espère que cela donnera aux militants socialistes du Val-d'Oise une compréhension plus précise des questions et propositions que j'y développais.
Frédéric Faravel


Le développement social urbain, un enjeu régional capital !

Les émeutes urbaines de l'automne 2005, les affrontements à Villiers-le-Bel en 2007, ont rappelé de manière dramatique le malaise dans lequel étaient plongés un grand nombre d’habitants de nos quartiers. Des habitants aux élus, de l’administration aux usagers des services publics ont aujourd'hui le sentiment d'être laissé en marge de la République, les banlieues populaires étant considérés comme des lieux de relégation sociale quant une partie de l'élite n'a tout simplement pas décidé qu'ils seraient également des lieux de relégation ethnique.

La Région Île-de-France est évidemment au cœur de ces enjeux puisque les inégalités territoriales et sociales sont à la mesure des richesses créées et si mal réparties sur son territoire.

Pourtant, depuis deux ans et demi, rien ne semble attirer sérieusement l'attention de l'opinion publique sur la crise sociale et républicaine subie par les habitants des banlieues. Certains ont glosé sur l'échec de près de trente années de « politique de la ville » quand les émeutes étaient la conséquence de la faillite des grandes politiques publiques à garantir l'égalité républicaine sur l'ensemble du territoire national et pour tous les habitants de notre pays, quelle que soit leur classe sociale ou leur origine.

On peut se demander si depuis deux ans et demi ce n'est pas le but recherché par Nicolas Sarkozy lorsqu'il nomma Fadela Amara secrétaire d'État à la Ville, puis quand il a soutenu son Plan « Espoir Banlieue » devenu « Dynamique » pour des besoins de communication institutionnelle. On ne pouvait trouver meilleur moyen de discréditer la « politique de la Ville » qu'en valorisant des opérations aussi cosmétiques que néfastes comme le busing, le coaching personnalisé, ou une nouvelle version de « talents des cités » sportifs et artistiques sponsorisée par Lagardère version « Banlieue Academy ». Il n'a jamais été démontré que l'individualisation de la réussite, la déconnexion et le déracinement d'une infime « élite » de son milieu d'origine, était la clef d'une émancipation collective et une solution à la gangrène de la ségrégation pour des centaines de milliers de personnes.

Paradoxalement, les derniers éléments de politique de la Ville qui fonctionnent encore sont les dispositifs créés par Claude Bartolone et repris par Jean-Louis Borloo : les programmes de renouvellement urbain qui changent profondément l'image de quartiers populaires jusqu'ici déclassés mais qui doivent, pour être utiles, rencontrés une volonté politique progressiste sous peine d'être une machine à refouler les populations dérangeantes (comme l'a si bien fait le maire de Meaux, Jean-François Copé) ; les Contrats de ville puis Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS), qui, à défaut de mobiliser des crédits spécifiques importants, tentaient de mettre en cohérence différents dispositifs et actions de développement social à l'échelle d'un territoire.

La Région s'est impliquée de manière importante aux côtés de l'Agence Nationale de Renouvellement Urbain (ANRU), finançant jusqu'à 10% des programme de rénovation d'Île-de-France. Dans le cadre du développement social, son intervention a été jusqu'ici plus limitée, elle s'est contentée d'être un guichet pour des thématiques très précises au travers notamment du programme régional de santé publique.

La Région devra aujourd'hui aller plus loin et s'impliquer politiquement dans le dossier du Développement Social Urbain. Il y va de la volonté de la Gauche rassemblée de faire de l'Île-de-France une métropole d'envergure mondiale, qui puisse se distinguer des autres par la solidarité, le développement partagé et l'ouverture sur l'autre donc sur le monde. Or cet impératif intervient alors que l'ANRU connaît des incertitudes importantes à faire face aux financements de la fin des programmes de rénovation urbaine en cours, au regard du retard pris par de nombreux chantiers et l'augmentation des coûts des travaux. Nombre de maires réclament aujourd'hui un ANRU2 où État, Région et Collectivités recontractualiseraient leurs engagements financiers.

Mais surtout 2010 est une année de grande incertitude pour le volet social de la politique de la Ville : les CUCS et le programme de réussite éducative prendront fin en décembre sans que le gouvernement ne soit aujourd'hui capable d'exprimer des orientations concrètes, de s'engager sur des enveloppes de crédits.

L'enjeu est de taille parce que dans les quartiers populaires se sont de nombreux emplois associatifs qui sont en suspens au sein d'opérateurs sociaux ancrés sur le territoire et qui sont parfois les derniers à maintenir du lien social, hors les solidarités inter-individuelles.

On peut tracer quelques grands principes sur ce que pourrait être le développement social urbain piloté par la Région :

  • Contractualiser son soutien sur la base de réels projets de développement territorial et social avec les Communautés d'Agglomération, structure à même de concevoir des vraies stratégies et de mener des actions de terrain ;
  • Abandonner la définition de zones prioritaires infracommunales, car autant les zonages semblent pertinents pour opérations sur l'habitat et le développement économique (même les ZFU sont sujettes à caution), le développement social ne peut s'arrêter sur le bord d'un trottoir. L'expérience a montré au travers des programmes de rénovation urbaine que le relogement de certains habitants hors de leur quartier d'origine nécessitait un accompagnement social, un travail sur le vivre ensemble, hors des zones définies par la géographie prioritaire ;
  • Préférer les logique de commandes publiques sur la base d'objectifs stratégiques précis répondant à un diagnostic partagé avec les habitants et les associations locales, plutôt que des appels à projets flous qui finissent à habiller des subventions déguisés pour des opérateurs parfois inefficaces ou dont les actions ne répondent pas aux besoins exprimés ;
  • Privilégier l'émancipation collective à l'individualisation des actions et des parcours. Il ne s'agit pas de traiter des personnes isolées qui dysfonctionneraient, avec des dispositifs qui psychiatrisent la souffrance sociale. Le malaise social découle d'une pratique prolongée de la discrimination et des conditions économiques ;
  • Renforcer les grandes politiques publiques de droit commun, en soutenant la présence effective des services publics locaux dans les quartiers populaires. La Région doit trouver avec les collectivités et en exerçant une pression renouvelée sur l'État les moyens de maintenir sur le territoire des services aussi essentiels que la Poste, les centres de santé, les postes de police, les caisses primaires d'assurance maladie, etc. S’appuyer sur les leviers que constituent les équipements de transports, les équipements universitaires, culturels ou sportifs à fort rayonnement, pour provoquer de nouvelles dynamiques économiques, urbaines et sociales au sein des agglomérations ;
  • La solidarité territoriale pour donner du sens à l’aménagement du territoire
    Priorité à la desserte et au désenclavement des villes de banlieue : Rendre obligatoire dans les PDU un chapitre «Modes durables de désenclavement et de transports », avec son financement ;
    Renforcer la péréquation financière nationale et locale pour que les villes de banlieue ayant sur leur territoire les populations les plus pauvres, puissent offrir à leurs habitants un service public local comparable à la moyenne des villes françaises ;
  • Mettre les besoins des populations et les outils du peuplement au cœur des dispositifs
    Développer des conventions de peuplement ville / Préfecture / bailleurs pour lutter contre l’effet de «ghettoïsation» accentuée ;
    Prévoir la reconstitution de l’offre «un pour un» à l’échelle des territoires de vie (bassin de vie, d’emplois, agglomération) ;
    Généraliser la réalisation de diagnostics de Gestion Urbain de Proximité ;
    Améliorer la qualité de service dans les transports (cadences, confort, sécurité), favoriser les alternatives à l’usage de la voiture particulière (intermodalité, covoiturage) et développer la tarification sociale ;
  • Expériences, compétences, participation, bonne gouvernance
    Faire reconnaître la valeur de la vie associative comme vecteur privilégié de participation et d’animation ;
    Approfondir la démocratie locale en donnant toute leur place aux citoyens dans la mise en œuvre des projets de renouvellement urbain ;
  • Favoriser la création d'Observatoires territoriaux dans les agglomérations, qui permettent d'accroître notre connaissance sociale et territorial des quartiers populaires, afin d'élaborer des diagnostics dynamiques et d'évaluer les politiques de développement mises en œuvre. Cela fait des années que l'ancienne délégation interministérielle à la Ville réclame la mise en place de tels dispositifs aux collectivités sans que jamais elle n'ait apporté un quelconque soutien en ingénierie financière, technique ou sociale. La Région pourrait apporter un soutien financier et technique en concertation avec les observatoires départementaux qui existent déjà comme dans le Val-d'Oise.

Frédéric Faravel
secrétaire fédéral aux relations extérieures

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 13:15

AFP | 09.04.10 | 12h42

La Fédération protestante de France (FPF) réunit ce week-end à Paris son assemblée générale pour étudier l'adaptation de ses statuts à la représentativité des églises qui la composent, a dit vendredi le pasteur Baty, président de la FPF au cours d'une conférence de presse.

La question est de préciser ce que représente chaque église ou association en nombre de pratiquants, pour définir à la fois le nombre de voix (droits de vote) dont elle peut disposer au sein de la FPF et le niveau de sa contribution financière au fonctionnement de l'institution.

Une enquête a été menée pendant deux ans auprès des membres de la FPF pour nourrir ces statistiques, qui seront publiées pendant l'AG. La difficulté était l'harmonisation des données, certaines églises comptant leurs forces en nombre de fidèles ou "personnes en relation", d'autres en nombre de lieux de culte sans dire combien de fidèles elles réunissent.

L'idée de "coupler représentation et cotisation conduit à plus de franchise dans les chiffres", souligne le pasteur Baty.

La décision de mener une telle enquête a été prise en 2007, a-t-il rappelé, au moment de l'arrivée au sein de la FPF d'églises évangéliques charismatiques réunissant des fidèles issus de l'immigration qui "annonçaient un grand nombre de membres et apportaient peu de ressources".

La place des évangéliques charismatiques dans le protestantisme se pose avec plus d'acuité depuis le projet annoncé par le CNEF (Conseil national des évangéliques de France) de réunir tous les évangéliques, même si la FPF ne semble pas trop s'en inquiéter.

Le pasteur Baty relève en effet que la FPF n'est pas seulement une organisation administrative, "c'est l'endroit où on se rencontre pour vivre sa foi ensemble". "On ne signe pas de profession de foi pour y adhérer, au contraire du CNEF dont les membres s'engagent sur l'infaillibilité de l'Ecriture (tout est vrai dans la Bible) et sur certains points d'éthique et de doctrine", explique-t-il.

La FPF réunit 23 Eglises ou Unions d'églises et 82 communautés, institutions, oeuvres et mouvements.

Pour faire partie de la fédération, il faut adhérer à sa charte, qui, outre le respect des critères religieux, impose une réflexion commune sur les questions théologiques, un partage des "informations et des projets, des soucis et des espérances", une prise en compte des "oppositions éventuelles dans la vérité et le respect fraternel" et une solidarité financière.

Les protestants représentent 2,1% de la population en métropole, soit environ 1,3 million de personnes. dont un tiers de luthériens [moins que cela, moins d'un quart - note du blogueur], un tiers de réformés, un tiers d'"autres églises" (charismatiques pour la plupart). 800.000 protestants font partie de la FPF, 150.000 du CNEF et 350.000 s'affirment protestants mais sont en dehors de toute structure.

C'est la troisième religion en France, après le catholicisme et l'islam.

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 14:51

exigencescitoyennesretraites.jpg

Le gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25 meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous peine de décote…) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen – niveau de la retraite par rapport au salaire, passerait de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes.

Malgré ce bilan désastreux, le gouvernement veut aller encore plus loin en supprimant l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans en le portant à 62, voire 65 ou 67 ans, comme le demande le Medef, et en remettant en cause le calcul sur les six derniers mois d’activité des retraites du secteur public. Jumelées avec un nouvel allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein, ces mesures condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes. Ce sont les salarié-es les plus jeunes qui subiraient les effets cumulés de ces orientations au moment de partir à la retraite.

Le gouvernement et le patronat persistent à vouloir durcir les conditions de départ en retraite alors même que les entreprises continuent de se débarrasser des salariés âgés avant qu’ils aient acquis la totalité de leurs droits. Exiger que les salariés travaillent et cotisent plus longtemps, alors que l’âge moyen de cessation d’activité est de 59 ans, ne vise qu’à baisser le niveau des pensions. De plus, cette logique remet en cause la solidarité intergénérationnelle. Il n’y a aucun sens à augmenter l’âge de la retraite alors que le chômage de masse sévit pour les jeunes. Au lieu de voir dans la retraite par répartition une transmission perpétuelle et solidaire de la prise en charge d’une génération par la suivante, le gouvernement et le patronat, afin d’attiser la division, la stigmatisent comme un fardeau pour la seule génération à venir.

Le danger ne s’arrête pas là. Le COR dessine les contours d’une réforme pour remplacer notre système par un autre « par points » ou « par comptes notionnels ». Dans les deux cas, il s’agirait de ne plus avoir à assurer un taux de remplacement du salaire défini à l’avance et de faire de la variation du niveau des pensions le moyen d’équilibre financier des régimes. Cela aggraverait encore la baisse du niveau des pensions et contraindrait les salariés, particulièrement les salarié-es pauvres et effectuant les travaux pénibles, à travailler toujours plus longtemps.

La vraie raison des mesures qui s’annoncent n’est pas liée à la démographie. La crise financière a provoqué une récession et donc une flambée des déficits publics. Les États continuent benoîtement à financer leurs déficits en empruntant sur ces mêmes marchés financiers qui ont provoqué la crise. Réduire ces déficits pourrait se faire par une taxation du capital. Mais les spéculateurs refusent évidemment cette solution, demandent que les États donnent des gages et exigent une réduction des dépenses publiques.

Une alternative à cette régression sociale existe pourtant. A moins de décréter la paupérisation des retraité-es, il est normal de couvrir les besoins sociaux liés à l’augmentation de leur part dans la population par un accroissement des prélèvements sur la richesse produite. Les déficits des caisses de retraite sont essentiellement dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de financement nécessaire aux retraites est réalisable puisqu’il a été chiffré en 2007 par le COR entre 1 et 2 points de PIB jusqu’en 2050, à comparer avec la chute de la part de la masse salariale de 8 points au cours des dernières décennies et avec l’explosion correspondante des dividendes, qui sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Il est donc juste d’augmenter la part des salaires et des pensions dans la richesse produite en s’attaquant aux profits. Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité.

La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité-es, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » et la destruction des solidarités sociales. Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne (réunions publiques, appels locaux…) pour stopper cet engrenage.

Premiers signataires :

Alain ACCARDO, Sociologue, Université Bordeaux III, Étienne ADAM, Fase /ANPAG basse Normandie, Solidaires précaires chômeurs Caen, Vladimir ANDREFF, Economiste, Université Paris I, Jean-Christophe ANGAUT, Philosophe, École normale supérieure, Michel ANGOT, Secrétaire national de la FSU, Michaël ASSOUS, Economiste, Université Paris I, Clémentine AUTAIN, Féministe, membre de la Fase et directrice du mensuel Regards, Geneviève AZAM,Ana AZARIA, Présidente de Femmes Égalité, Nicole AZOULAY, Economiste, Université Paris VII, Julien BACH, Haut-fonctionnaire, Marinette BACHE, Présidente de Résistance Sociale, Odile BARBOT, Militante associative, Louis-Marie BARNIER, Syndicaliste, sociologue, Catherine BARON, Professeur, Université Toulouse II, Philippe BATIFOULIER, Université paris x, Christophe BATICLE, Sociologue, Université de Picardie Jules Verne, Francine BAVAY, Conseillère régionale, Julien BAYOU, Génération précaire, Laure BAZZOLI,Alain BEITONE, Professeur de sciences économiques et sociales, Marseille, Marie-Claude BELIS-BERGOUIGNAN, Professeur d’économie, Université Bordeaux IV, Rachid BELKACEM, Economiste, Université Nancy II, Emmanuelle BENICOURT, Economiste, Université de Valenciennes, Mathieu BERAUD, Economiste, Université Nancy II, Laure BERENI, Sociologue, École normale supérieure, Claude BERNARD, Président national de l’unrpa, Sophie BEROUD, Politiste, Université Lyon II, Éric BERR, Economiste, Université Bordeaux IV, Gerard BERTHIOT, Vice-président de la région Champagne-Ardenne, PS, Élodie BERTRAND, Economiste, Université de Dunkerque, Olivier BESANCENOT, Porte-parole du NPA, Dominique BESSIRE, Professeure de sciences de gestion, Université Orléans, Éric BEYNEL, Secrétaire national de l’Union syndicale Solidaires, Martine BILLARD, Députée, Parti de Gauche, Baptiste BLOCH, Attac campus, Catherine BLOCH LONDON, Sociologue, Jean-Jacques BOISLAROUSSIE,Luc BOLTANSKI, Sociologue, École des hautes études en sciences sociales, Matthieu BONDUELLE, Secrétaire général du Syndicat de la magistrature, Paul BOUFFARTIGUE, Sociologue, CNRS, Gérard BOULANGER, Avocat, conseiller régional d’Aquitaine, Parti de Gauche, Josiane BOUTET, Professeure des universités, IUFM Paris IV et Université Paris VII, directrice de la revue Langage et Société, Magali BRACONNOT, Comédienne, membre des Alternatifs, Jean BRAFMAN, Conseiller régional d’Île-de-France, Jean-Claude BRANCHEREAU,Patrick BRAOUEZEC, Député de Seine-Saint-Denis, Patrick BRODY, Syndicaliste, Charlotte BRUN, Secrétaire nationale. Du ps aux personnes âgées, handicap et autonomie, François BRUN,Marie-George BUFFET, Députée, secrétaire nationale du PCF, Helène CABIOC’H, Aitec, Gérard CABY, Président des Amis de la Terre, Nord, Claude CALAME, Directeur d’études, École des hautes études en sciences sociales, Bernard CASSEN, Secrétaire général de Mémoire des luttes, président d’honneur d’Attac, François CASTAING, Economiste, université Paris VIII, Robert CASTEL, Sociologue, directeur d’études, École des hautes études en sciences sociales, David CAYLA, Economiste, Université d’Angers, Leila CHAIBI, L’Appel et la pioche, co-présidente de la Fondation Copernic, Jean Claude CHAILLEY, Secrétaire général de Résistance Sociale, Philippe CHANIAL,Patrick CHAMPAGNE, Sociologue, CSE – CNRS, Christophe CHARLE, Professeur à l’Université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne, Membre de l’Institut universitaire de France, Directeur de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine, CNRS/ENS, Juliane CHARTON,Jean-Christophe CHAUMERON, Syndicaliste CGT, Sébastien CHAUVIN, Sociologue, Université d’Amsterdam, Jean-Jacques CHAVIGNE, CN du PS, co-auteur de SOS-Sécu !, Solange CIDREIRA, Initiative féministe européenne, Maxime COMBES, Aitec-ipam, paris, Pierre CONCIALDI,Philippe CORCUFF, Politiste, IEP de Lyon, conseil scientifique d’attac, Laurent CORDONNIER,Delphine CORTEEL, Enseignant-chercheur, Université de Reims-Champagne-Ardenne-Laboratoire IDHE, ENS Cachan-CNRS, Annick COUPE, Secrétaire nationale de l’Union syndicale Solidaires, Pierre COURS-SALIES, Professeur de sociologie, Université Paris VIII, Françoise COUSIN, Ethnologue, Nathalie COUTINET,Thomas COUTROT, Economiste-statisticien, co-président d’Attac, Daniel COUY,Monique CRINON, Sociologue et philosophe, Michel DAMIAN, Economiste, Université Grenoble II, Olivier DARTIGOLLES, Membre de la coordination du PCF, Noël DAUCE, Secrétaire national de la FSU, Vincent DE GAULEJAC,Caroline DE HAAS, Oser le féminisme, Marilza DE MELO FOUCHER,Alain DE TOLEDO, Economiste, Université Paris VIII, Claude DEBONS, Bureau national – Parti de Gauche, Georges DEBREGEAS, Physicien, CNRS, Ecole Normale Supérieure, René DEFROMENT, CGT construction 63, Christophe DELECOURT, Syndicaliste CGT-Finances, Marc DELEPOUVE, Bureau national du SNESUP-FSU, Chantal DELMAS, Militante PCF et altermondialiste, Sandra DEMARCQ, Comité exécutif du NPA, François DENORD,Monique DENTAL, Animatrice du Réseau Féministe « Ruptures », Cyril DI MEO, Professeur de sciences économiques et sociales, Renato DI RUZZA, Professeur, Université de Provence, Paul DIRKX, Sociologue, Université Nancy II, Keith DIXON, Professeur de civilisation britannique, Université Lumière Lyon II, Emmanuel DOCKES, Professeur de droit, Université Paris Ouest-Nanterre, Jean-Paul DOMIN, Economiste, Université Reims, Marnix DRESSEN, Professeur de sociologie, Université Lille I, Vincent DUBOIS, Professeur de sociologie et science politique, Institut d’études politiques de Strasbourg et Institut Universitaire de France, Cécile DUFLOT, Secrétaire nationale Les Verts, Pierre DUHARCOURT, Représentant de la FSU au Conseil économique, social et environnemental, Philippe DUPONT, Secrétaire national du SNUIPP-FSU, Cédric DURAND, Economiste, Université Paris XIII, Jean-Pierre DURAND, Professeur de sociologie, Université d’Evry, Michelle ERNIS, Gauche unitaire, Antoine EVENNOU, Président de l’Union nationale lycéenne, Anne EYDOUX, Economiste, Université Rennes II, François EYMARD-DUVERNAY, Université nanterre, Patrick FARBIAZ, Réseau écosyndicaliste, Sybille FASSO, Conseillère municipale PS, Paris 10ème, Olivier FAVEREAU, Professeur d’économie, Université de Nanterre, Jean-Michel FAURE,Hervé FAYAT, Professeur de sciences économiques et sociales, Sonia FAYMAN, Sociologue, militante de la solidarité internationale, Anne FERAY, Secrétaire nationale de la FSU, Gérard FILOCHE, Inspecteur du travail, Conseil national du PS, Léa FILOCHE, Conseillère de Paris, David FLACHER,Judith FOUILLARD, Secrétaire nationale du SNUIPP-FSU, Geneviève FRAISSE,Jacqueline FRAYSSE, Députée des Hauts de Seine, Guy FRIEDMAN, Sociologue du travail, Cégolène FRISQUE, Sociologue, Université de Nantes, Brigitte FONT LE BRET,Maryse GADREAU, Economiste, Université de Dijon, Jean GADREY, Professeur émérite, Université de Lille, Francisco GARCIA, Vice-président national de l’unrpa, Sandrine GARCIA, Sociologue, Université Paris IX-Dauphine, Isabelle GARO, Professeur de philosophie, revue Contretemps, Laurent GARROUSTE, Juriste du travail, Laurent GATHIER, Secrétaire général de l’Union SNUI-SUD Trésor Solidaires, Karl GHAZI, Cgt commerce, Elisabeth GAUTHIER, Co-éditrice de la Revue Transform !, Alice GAVALET, Designer, Bertrand GEAY, Professeur de sociologie, Université de Picardie-Jules Verne, Didier GELOT, Economiste, Jacques GENEREUX, Economiste, Sciences Po Paris, Susan GEORGE, Ecrivain, présidente d’honneur d’Attac, Bernard GERBIER, Economiste, Université Grenoble II, Ariane GHIRARDELLO, Economiste, Université Paris 13, Patrick GIANFALDONI, Economiste, Université d’Avignon, Claire GONDARD-DELCROIX, Economiste, Université Bordeaux IV, Claude GNOS, Economiste, Université de Dijon, Bernard GRANGEON, Cgt energie clermont-ferrand, Jérôme GUEDJ, Membre du Bureau national du PS, Stéphane GUILLEMARRE, Professeur de philosophie, co-secrétaire de la Fondation Copernic, Janette HABEL, Politiste, Institut des hautes études d’Amérique latine, Lilian HALLS FRENCH, Initiative féministe européenne, Razzy HAMMADI,Naïma HANAFI, Informaticienne pour les comptes de l’État, Jean-Marie HARRIBEY,Serge HAVET, Président d’ac!, Chantal HERSEMEULE, Altermondialiste et féministe, Julie HERVIANT, Cgt insee, Héléna HIRATA, Sociologue, directrice de recherches, Université Paris VIII, Liem HOANG-NGOC, Economiste, Université Paris I, Charles HOAREAU, Syndicaliste CGT nettoyage, Didier HORUS, Représentant de la FSU au Conseil d’orientation des retraites, Virginie HOUADEC,Michel HUSSON, Economiste, chercheur à l’ires, Sophie JALLAIS, Economiste, Université Paris I, Lucien JALLAMION, Secrétaire général et porte-parole de République et Socialisme, Florence JANY-CATRICE,Esther JEFFERS, Economiste, Université Paris VIII, Isaac JOHSUA, Economiste, Université Paris XI, Samuel JOSHUA, Professeur en sciences de l’éducation, Université de Provence, Président de la Société Louise Michel, Nicolas JOUNIN, Sociologue, Université Paris VIII, Régis JUANICO, Trésorier du PS, député de la Loire, Julien JUSFORGUES, Conseil national du Parti Socialiste, Pierre KHALFA, Secrétaire national de l’Union syndicale Solidaires, Michèle KINTZ TAILLEUR, Association des communistes unitaires, Michel KOEBEL, Sociologue, Université de Strasbourg, Sthatis KOUVELAKIS, Philosophie politique, King’s College Londres, Pablo KRASNOPOLSKY, Syndicaliste CGT, Élisabeth LABAYE, Secrétaire nationale du SNES-FSU, Agnès LABROUSSE,Hubert LABROUSSE, Ex-secrétaire du comité d’entreprise de l’Institut Pasteur, membre d’Attac Paris 15, Bernard LACROIX, Professeur de science politique, membre de l’Institut universitaire de France, Elsa LAFAYE DE MICHEAUX, Economiste, Université Angers, Marion LAFON, Attac campus, Rachel LAFONTAINE, Porte-parole des Alternatifs, Stéphanie LAGUERODIE, Economiste, Université Paris I, Bernard LAHIRE,Jean-Yves LALANNE, Maire de Billère, 64, Dany LANG,Didier LASSAUZAY, Cgt champagne ardenne, Sandra LAUGIER,Pierre LAURENT, Coordinateur de la direction du PCF, Stéphane LAVIGNOTTE, Pasteur de la Mission populaire La Maison Verte Paris 18e, Jacques LE BOHEC, Professeur de sciences de la communication, Université Lyon II, Brigitte LE GRIGNOU, Professeur de science politique, Université Paris Dauphine, Julie LE MAZIER, Secrétaire fédérale de SUD Étudiant, Pierre LE MASNE, Economiste, Université de Poitiers, Nathalie LE MEL, Féministe, Claire LE STRAT, Politiste, GAP, Paris Ouest – Nanterre, Didier LE RESTE,Frédéric LEBARON, Professeur de sociologie, membre de l’Institut universitaire de France, Catherine LEBRUN, Secrétaire nationale de l’Union syndicale Solidaires, Thierry LECRAS, Vice-président de l’unef, Rémi LEFEBVRE, Professeur de science politique, Université Lille II, Florence LEFRESNES, Economiste–chercheuse, Philippe LEGER, Economiste, Université d’Amiens, Stéphane LELAY, Sociologue, revue Mouvements, Claudine LEGARDINIER, Journaliste, Jacques LERICHOMME, Membre de la Fondation Copernic, Dominique LHUILIER,Marie-Noelle LIENEMANN, Ancienne ministre du logement, Bureau national du PS, Danièle LINHART, Sociologue, directrice de recherches au CNRS, Alain LIPIETZ,Laurence LIZE, Economiste, Université Paris I, Huayra LLANQUE, Artiste plasticienne, Frédéric LORDON, Economiste, CNRS, Michele LOUP, Ex conseillère régionale Ile-de-France en charge de l’égalité hommes-femmes, Michael LÖWY, Directeur de recherche émérite au CNRS, Yannick LUNG, Professeur d’économie, Université Bordeaux IV, Christian MAHIEUX, Cheminot, secrétaire national de l’Union syndicale Solidaires, Céline MALAISE,Henri MALER, Université paris viii, Jean MALIFAUD, Mathématicien, secrétaire national SNESUP-FSU, Noël MAMERE, Député de la Gironde, Marc MANGENOT, Economiste, Nathalie MARCU, Féministe, membre des Alternatifs, Sylvain MARESCA, Professeur de sociologie, Université de Nantes, Didier MARGUERY, Syndicaliste CGT Finances, Michel MARIC, Economiste, Université de Reims, Fernanda MARRUCCHELLI, Présidente de la Fédération de Paris de l’unrpa, Georges MARTEL, Vice-président de la commission nationale des conflits du PS, Roger MARTELLI,André MARTIN, Ingénieur, UGICT CGT, Nelly MARTIN, Coordination française Marches mondiales des femmes, Christiane MARTY, Ingénieure, conseil scientifique d’Attac, Olivier MASCLET, Sociologue, Université Paris V, Antoine MATH, Economiste-chercheur, Lilian MATTHIEU, Sociologue, CNRS, Jérôme MAUCOURANT, Economiste, Université Lyon II, Gerard MAUGER, Sociologue, CSE-CNRS, Delphine MAYRARGUE, Secrétaire nationale au travail et à l’emploi, PS, Jacques MAZIER, Economiste, Université Paris XIII, Caroline MECARY, Avocate, co-présidente de la Fondation Copernic, Jean-Luc MELENCHON, Président du Parti de Gauche, Anna MELIN, Secrétaire générale de l’unef, Corinne MIALON, Sud-éducation, Claude MICHEL, Syndicaliste Fnsac, CGT, Olivier MICHEL, Professeur d’informatique, Université Paris XII, Julien MILANESI, Economiste, porte-parole de l’alternative régionale Langon-Pau, Catherine MILLS, Economiste, Université Paris I, Michaël MOGLIA, Membre du Conseil national du PS, conseiller régional NPDC, Jean-Marie MONNIER, Economiste, Université Paris I, Sabine MONTAGNE, Economiste, Université Paris-Dauphine, Matthieu MONTALBAN, Economiste, Université Bordeaux IV, Annie MONTIGNY, Maître de conférence, Museum National d’Histoire Naturelle, René MOURIAUX, Politologue, Philippe MÜHLSTEIN, Ingénieur, conseil scientifique d’attac, Julie MURET, Osez le féminisme, Corinne NATIVEL, Angliciste et politiste, Université de Besançon, Frédéric NEYRAT, Sociologue, Université de Limoges, Christian NGUYEN, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, Martino NIEDDU, Economiste, Université de Reims Champagne Ardenne, Irène NIJEOU, Cosecrétaire fédérale de SUD-Éducation, Gérard NOIRIEL, Historien, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, André ORLEAN, Economiste, École d’économie de Paris, Christian PALLOIX,Jean-Jacques PARIS, Secrétaire général de l’anecr, Association nationale des élus communistes et républicains, Francis PARNY, Membre de l’exécutif national du PCF, vice-président de la région Île de France, René PASSET, Professeur d’économie émérite, Université Paris I-Sorbonne, Robert PELLETIER, Syndicaliste CGT Métaux, Willy PELLETIER, Sociologue, coordinateur général de la Fondation Copernic, Jacqueline PENIT,Anne PERNET, Sercrétaire générale adjointe de l’Union nationale lycéenne, Patrice PERRET, Secrétaire national de l’Union syndicale Solidaires, Evelyne PERRIN, Stop précarité, Roland PFEFFERKORN, Professeur de sociologie, Université de Strasbourg, Christian PICQUET, Gauche unitaire, Claude PIGANIOL-JACQUET, Economiste, Claire PIGNOL, Economiste, Université Paris I, Louis PINTO, Sociologue, CSE-CNRS, Dominique PLIHON, Professeur d’économie, Université Paris-Nord, Michelle POINSOT, Bibliothécaire, Mireille POIRIER, Juriste, droit privé, Université Bordeaux IV, Alain POJOLAT, Comité exécutif du NPA, Thierry POUCH, Economiste, Université de Reims-Champagne-Ardenne, Christine POUPIN, Comité exécutif du NPA, Nicolas POSTEL, Economiste, université Lille I, Jean-Baptiste PREVOST, Président de l’Unef, Bernard PUDAL, Professeur de science politique, Université Paris Ouest – Nanterre, Daniel RALLET, Syndicaliste, Christophe RAMAUX, Economiste, université Paris I, Patrick RAMONATXO,Gilles RAVEAUD, Economiste, Université Paris VIII-St-Denis, Marie-Blanche REGNIER,Philippe REIG, Responsable national de République et Socialisme, Emmanuel RENAULT, Philosophe, École Normale Supérieure, Emmanuelle REUNGOAT, Doctorante en Science politique, Université Paris I, CESSP, Sabine REYNOSA, Féministe, syndicaliste, Géraldine RIEUCAU, Economiste, Université Paris VIII, Jacques RIGAUDIAT, Parti de Gauche, Michèle RIOT-SARCEY, Historienne, féministe, Nathalie ROBATEL, Sociologue, Fondation Pézerat, Chantal ROGERAT, Ancienne syndicaliste et sociologue, Suzy ROJTMAN,Josette ROME CHASTANET, Initiative féministe européenne, Michel ROUSSEAU, Marches européennes contre le chômage, Sandrine ROUSSEAU, Economiste, Université Lille I, Violaine ROUSSEL, Professeure de sociologie, Université Paris VIII, Jean-Marie ROUX, Membre du secrétariat de la fédération finances CGT, Juan Roy DE MENDITTE, Philosophe, Sabine ROZIER, Sociologue, Université de Picardie-Jules Verne, Sophie SAGLIO, Economiste, université Paris VIII, Yves SALESSE, Haut-fonctionnaire, co-président d’honneur de la Fondation Copernic, Marie-Josée SALMON, Présidente du collectif féministe Ruptures, Catherine SAMARY, Economiste, Université Paris-Dauphine, Isabelle SARGENI-CHETAUD, Secrétaire nationale de la FSU, Damien SAUZE, Economiste, Université Dijon, Claude SERFATI, Economiste, université Saint-Quentin-en-Yvelines, Patrick SILBERSTEIN, Directeur des Éditions Syllepse, Nicolas SEMBEL, Sociologue, Université Bordeaux II, Patrick SERAND, Commission retraite UGFF CGT, Édouard SILL, Historien, Rachel SILVERA,Patrick SIMON, Démographe, INED, Arnault SKORNICKI,Richard SOBEL, Economiste, Université Lille I, Édith SOBOUL, Secrétaire fédérale d’Alternative libertaire, Françoise SOLIGNAC, Féministe, Eric SORIANO, Politiste, Université Paul Valéry, Montpellier III, Henri STERDYNIAK, Directeur du département économie de la mondialisation, OFCE, Philippe SULTAN, Inspecteur général de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche, Maya SURDUTS, Porte parole du Collectif national pour les droits des femmes, Christian TAILLANDIER, Secrétaire national Sigma-FSU, Clarisse TARON, Présidente du Syndicat de la magistrature, Stéphane TASSEL, Secrétaire général du SNESUP-FSU, Patricia TEJAS, Syndicaliste CGT, Bernard TEPER, Ufal, Bruno THERET, Economiste, Université Paris-Dauphine, Nadine THEVENOT, Economiste, Université Paris I, Bruno TINEL, Economiste, Université Paris I, Marie-Hélène TISSOT,Ramon TORTAJADA, Economiste, Université Grenoble II, Catherine TOUCHEFEU, Vice-présidente du Conseil Général de Loire-Atlantique, adjointe au maire de Nantes, Claude TOUCHEFEU, Adjointe au maire de Toulouse, conseillere générale de Haute-Garonne, Marie Pierre TOUBHANS,Eric THOUZEAU, Conseiller régional Pays de Loire, Josette TRAT, Sociologue, Université Paris VIII, Stéphanie TREILLET, Economiste, IUFM Créteil-Paris XII, Céline TREMAUDAN, Secrétaire fédérale de SUD Étudiant, Aurélie TROUVE, Ingénieur agronome, co-présidente d’Attac, Marlène TUININGA, Journaliste, présidente de la Ligue des Femmes pour la paix, WILPF-France, Raymond VACHERON, Cgt 43, Mehrdad VAHABI, Economiste, Université Paris VIII, Bernard VALLAGEAS, Economiste, Université Paris-Sud, Jérôme VALLUY, Politiste, Université Paris I, Carlo VERCELLONE, Economiste, Université Paris I, Claire VILLIERS, Ancienne vice-présidente du conseil régional d’Ile de France, Patrick VIVERET, Philosophe, conseiller à la Cour des comptes, Christophe VOILLOT, Politiste, Université Paris Ouest-Nanterre, Loïc WACQUANT, Sociologue, University of California, Berkeley et Centre de sociologie européenne, Paris, Marion WISZNIAK, Magistrate, Genevieve WORTHAM, Conseillere régionale d’Ile de France, PS, Louis WEBER, Ancien président de l’Institut de Recherche de la FSU, rédaction de Savoir/Agir, Gilles YOVAN, Revue Les Périphériques vous parlent, Clara PAUL ZAMOUR, Secrétaire de l’Union nationale lycéenne, Michel ZERBATO,Bertrand ZUINDEAU, Economiste, Université Lille I…

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 13:18
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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 16:28

Supprimer les "triangulaires" ?...La menace de la droite établie sur un mensonge

Il n'y aurait jamais eu de "triangulaires", la semaine dernière, si les élections régionales avaient été des "législatives"...

Quelque 80 circonscriptions UMP-Nouveau Centre basculeraient au profit du Parti socialiste si on projetait les résultats du premier tour des élections régionales, le 14 mars, sur les circonscriptions législatives, selon une étude réalisée par l'Observatoire de la vie politique et parlementaire.

Toutefois, a souligné jeudi à l'AFP son directeur Denys Pouillard, ces analyses, en particulier la liste des circonscriptions en situation de permutation, "ne peuvent avoir qu'une valeur historique puisqu'aux prochaines élections législatives la carte électorale présentera des contours nouveaux".

Par ailleurs, souligne M. Pouillard, le Front national n'a atteint dans aucune circonscription le seuil des 12,5% des inscrits requis dans des élections nationales pour participer à une triangulaire (et non des votants). "Il n'y aurait jamais eu de triangulaires si les élections régionales avaient été des législatives", a-t-il dit. Le FN ne réalise que dans 11 circonscriptions, entre 10 et 12,25% des inscrits.

De son côté, Europe Ecologie n'atteint les 12,5% que dans deux circonscriptions et réalise entre 10 et 12,5% dans 10 circonscriptions. Le Front de gauche n'atteint les 12,5% que dans trois circonscriptions et entre 10 et 12,5 % dans une seule. Le PS dépasse les 12,5% dans 305 circonscriptions et l'UMP dans 194.

En revanche, comme la loi autorise les candidats arrivés en seconde position à se présenter au second tour, on relève près de soixante-dix duels virtuels, hors les confrontations traditionnelles PS/UMP: 7 duels UMP/FN, 29 duels PS/FN, un duel PC/FN, un duel PC/UMP, 6 duels PC/PS, 13 duels PS/Ecol, 6 duels UMP/Ecol, 5 duels PS/Modem.

Parmi les circonscriptions UMP-NC qui passeraient au PS, l'observatoire relève la 5e des Bouches-du-Rhône, détenue par Renaud Muselier, où le PS a obtenu 27,38% des voix, les écologistes 12,52%, et le FN 20,22% avec une abstention de 56,69%.

Dans la 3e des Côtes-d'Armor (Marc Lefur), l'UMP ne réalise que 21,91% avec un taux d'abstention à 48,64%. Le PS est à 39,2% et le Modem à 9,27%.

Le PS et l'UMP sont à égalité (24,18% et 24,51%) dans la 3e de la Drôme (Hervé Mariton), mais Europe Ecologie obtient 20,83% et le Front de gauche 7,24%.

Le PS devance l'UMP dans la 5e de l'Ille-et-Vilaine (Pierre Méhaignerie), 30,66% contre 29,97%, avec les écologistes à 14,83% et le Modem à 6,22%.

Dans le 1e du Jura (Jacques Pélissard), la liste de l'UMP (28,65% est à égalité avec celle du PS (28,49%) qui dispose d'une réserve de voix avec les votes écologistes (11%).

La liste UMP (30,73%) est distancée par le PS-Union de la gauche (32,57%) dans la 1e de Meurthe-et-Moselle (Laurent Hénart, tête de liste régionale).

La liste PS totalise 28,15% des voix dans la 8e circonscription de Seine-et-Marne (Chantal Brunel), Europe Ecologie 17,06%, le Front de gauche 5,99%, face à 23,91% pour l'UMP, et avec un taux d'abstention record de 61,42%.

Résultats complets consultables sur le site http://www.vielocale-viepublique.fr.

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 13:58

Grand Paris : après les régionales, la colère de Jean-Paul Huchon
LEMONDE.FR | 31.03.10 | 19h29  •  Mis à jour le 31.03.10 | 19h37

Jean Paul Huchon est fâché. Le président de la région Ile-de-France vient d'être élu pour un troisième mandat consécutif à la tête de l'exécutif francilien, mais il ne décolère pas contre le Grand Paris : "Le gouvernement veut imposer de force un projet inique", a-t-il expliqué, mardi 30 mars, au conseil régional.

Le Grand Paris était le cœur du programme de Valérie Pécresse, tête de liste UMP battue en Ile-de-France, lors des dernières élections régionales. Le projet de Christian Blanc, secrétaire d'Etat chargé du développement de la région capitale, comporte notamment une nouvelle ligne de métro automatique en double boucle autour de Paris et en bordure de grande couronne francilienne.

"Les électeurs ont voté contre, et pas qu'un peu, rappelle Jean-Paul Huchon. Le maintenir contre notre projet, Arc-Express, est un déni de démocratie" :

Le projet de loi, adopté le 1er décembre 2009, à l'Assemblée nationale devrait être examiné au Sénat à partir du 6 avril. Mardi, Jean-Pierre Fourcade, sénateur UMP et rapporteur du projet, a présenté le texte qui sera débattu. Il a également avancé les modes de financement et les méthodes de gouvernance de la société du Grand Paris, qui sera chargée de mettre en œuvre le projet gouvernemental.

"TROIS NOUVEAUX IMPÔTS"
Sur le plan du financement, pour un projet qui devrait peser environ 21 milliards d'euros, la Société du Grand Paris (SGP) sera initialement dotée de 4 milliards d'euros, somme qui "sera prise sur les remboursements liés aux emprunts accordés par l'Etat lors de la crise", précise Jean-Pierre Fourcade. Puis une série d'emprunts devrait permettre les investissements nécessaires. Leur remboursement sera possible grâce à une batterie de dispositions : un impôt "des entreprises de réseau du matériel roulant utilisé sur les lignes exploitées" par la RATP, le produit des baux commerciaux conclus dans les futures gares du réseau, et enfin une taxe sur les plus-values immobilières liées à la réalisation des nouvelles infrastructures de transport. Quid du montant que rapportera cette nouvelle taxe ? "Quelques milliards, se hasarde Jean-Pierre Fourcade, personne n'est capable de dire combien."

L'article 1er du texte de loi associe "les collectivités territoriales à l'élaboration et la réalisation du projet". La région (dirigée par la gauche) sera donc consultée, mais pas décisionnaire. Le pouvoir devrait demeurer dans les mains de l'Etat via un "directoire composé de trois personnes" à la tête de la SGP. L'exécutif régional perd la main. Nicole Bricq, sénatrice socialiste membre de la commission, regrette un "contexte marqué par une défiance profonde de l'Etat vis-à-vis des collectivités territoriales".

Même si l'échéance des élections régionales est passée, l'heure n'est toujours pas à la concertation. Jean-Paul Huchon dénonce "un incompréhensible entêtement gouvernemental". Le projet de loi "attaque les collectivités en matière de compétences de transport et d'urbanisme", avec un Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF) présidé par la région, "ramenée au rôle de co-organisateur" avec la future SGP, "ce qui est contraire à la loi", assure-t-il. "Valérie Pécresse promettait de ne pas créer d'impôt, ils en inventent trois", souligne-t-il encore :

A la veille du débat parlementaire, la région fourbit à son tour ses armes pour résister au projet gouvernemental. "Aujourd'hui, l'Etat n'a plus d'argent, note le président de région, alors que les collectivités territoriales, elles, peuvent honorer leurs engagements", laissant entendre de possibles mesures de rétorsion sur d'autres projets, et même un recours auprès du Conseil constitutionnel pour non-respect de la loi sur la décentralisation. Et Jean-Paul Huchon de proposer "la création d'un second conseil au sein du STIF qui pourrait être en charge de la rocade". Entrouvrant ainsi la porte à de futures négociations entre l'Etat et la région.


Eric Nunès

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 11:23
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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 16:56
Le premier tour des élections régionales du dimanche 14 mars 2010 a de nouveau recelé une surprise électorale : le Parti socialiste et ses alliés, du Parti radical de gauche, du Mouvement républicain et citoyen de Jean-Pierre Chevènement et du Mouvement unitaire progressiste de Robert Hue, devancent de plus de 3 points, avec 29,5%, les listes de la majorité présidentielle, dans un rassemblement hétéroclite voulu par l'Elysée, avec l'UMP, la "Gauche moderne" de Jean-Marie Bockel, le Nouveau Centre, Chasse Pêche Nature et Traditions, et le MPF de Philippe de Villiers qui atteint 26,3%.

La désespérance sociale et une campagne crapoteuse qui nourrit l'abstention et le vote FN
Évidemment, la force de l'abstention et la remontée non surprenante du FN viennent quelque peu modérer notre enthousiasme. Les élections régionales de mars 2004 avaient été couplées à des élections cantonales, ce qui peut expliquer une différence de participation, mais pour un tel fossé entre 2004 et 2010, il faut aller chercher des causes plus profondes : la désillusion devant les promesses non tenues du candidat Sarkozy devenu un Président de la République, aveugle et sourd aux souffrances du peuple, une crise économique et sociale violente qui tend à démoraliser les citoyens sur la capacité du pouvoir politique à agir, d'autant que la crise a une origine internationale et que les puissances publiques nationales semblent de plus en plus dépassées.
Sans même réexpliquer ici ce qu'ont coûté et provoqué les politiques libérales mises en place de part et d'autre de l'Atlantique sur fond d'une mondialisation réduite à la libéralisation des échanges, on pourra constater encore une fois que les effets de manche du président de la République qui court les estrades internationales pour expliquer qu'il va supprimer les "paradis fiscaux", discipliner les banquiers et contrôler les marchés financiers, ont fait long feu. Car tout le monde peut constater que la financiarisation de l'économie mondiale reprend de plus belle, que l'Elysée cajole toujours autant sa clientèle politique du Fouquet's, et a contrario, les Etats sont de plus en plus désemparés après avoir socialisé les pertes des Groupes financiers, alors que les hedge fund s'attaquent désormais à l'Euro par ses maillons faibles (Italie, Grèce, Portugal, Espagne), Euro qui était censé nous protéger.

Si la Gauche a été entendue partiellement, c'est qu'elle a tenu ce discours lucide sur la nécessité de conserver et d'amplifier là où elle le pouvait ces services publics locaux qui sont autant d'amortisseurs de crise, quand la droite réactionnaire gouvernementale s'évertue elle à les briser un à un. C'est bien la politique de l'UMP qui a été sanctionnée dimanche, en redonnant une confiance vigilante aux présidents de région socialistes au regard de bilans méritant. Mais combien sont ceux des électeurs qui sont allés voter sans convictions hier, faisant le constat que malgré la volonté des collectivités territoriales de Gauche, les actions qui y seraient menées pourraient n'être qu'une cautère sur une jambe de bois, sans changement profond de la nature du pouvoir politique national et même européen (et l'on mesure bien là sur quelle usurpation s'est jouée l'élection européenne de juin dernier).
Combien aussi ce sont abstenus pour les mêmes raisons, ne voyant pas bien l'intérêt et la pertinence de l'action régionale ou désespérant tout simplement que la politique puisse désormais changer quoi que ce soit à leur vie ? Evidemment la Gauche n'est pas vierge de tous reproches qui auraient contribué à cette démoralisation que le médiateur de la République qualifiait dernièrement de "fatigue psychique", mais les poudres et fumées de Sarkozy ont considérablement aggravé le phénomène, la France risque de vivre avec une gueule de bois prolongée !

Il est évident qu'on trouvera là aussi les causes de la remontée du Front National. Le candidat Sarkozy s'était gargarisé d'avoir supprimé le FN, en absorbant au passage une partie de son patrimoine idéologique, élaborant une synthèse politique de la droite parmi les plus dangereuse que ce pays ait connu. Mais le boomerang est revenu fortement : échec sur la sécurité, stigmatisation de l'étranger, division de la communauté nationale par l'instrumentalisation d'un débat sur l'identité, la Droite et le Président de la République ont permis le retour du refoulé, ils ont déculpabilisé la droite de sa vieille matrice discriminatoire, ils ont légitimé le discours raciste du FN. Depuis plusieurs mois, les élus UMP se lâchent, ils pensaient sans doute rattraper quelques voix en s'abaissant dans le populisme, ils ont surtout au passage montré leur véritable nature, renforcé les rangs des électeurs frontistes et sans doute écoeuré (heureusement) une partie de la "droite morale" d'inspiration chrétienne qui ne s'accomode pas des incohérences économiques du culte de l'argent et du naufrage de l'éthique humaniste qui devrait dominer la politique en régime républicain. Il est notable qu'un abstentionnisme de droite marque fortement les résultats du 14 mars et il n'est pas dit qu'il soit si évident que Nicolas Sarkozy puisse retrouver aussi facilement les voix de cet électorat.

Le visage de la Gauche évolue
Le Parti socialiste constitue de nouveau au lendemain du premier tour la force structurante de la gauche démocratique en France. Près de 30% des suffrages exprimés se sont portés sur les listes qu'il avait constituées autour de lui, et s'il ne faut pas négliger l'apport du PRG, du MRC et du MUP, on sait bien que ces suffrages sont à mettre essentiellement à son crédit.
Le bilan des régions, ou en tout cas la bonne image de gestionnaires consciencieux et de promoteurs de services publics locaux que l'opinion publique attribue aux collectivités territoriales socialistes, explique ce résultat. S'appuyant dessus, les candidats ont présenté des projets cohérents dans leur continuité, offensif dans leur contenu avec la volonté de créer autant que faire se peut un bouclier social.
Mais il apparaît clairement que l'image du PS évolue. Après le congrès de Reims et les Européennes de 2010, le peuple de gauche sait gré à la direction du Parti d'avoir mis de côté les querelles intestines, d'avoir mis l'agenda social au coeur de son discours et de ses priorités. Martine Aubry s'est évidemment imposée comme leader de la Gauche, quant il y a encore un an, François Bayrou lui disputait auprès des instituts de sondage le titre de premier opposant. L'essentiel du travail reste à faire, il ne faut pas que 2010 soit un nouveau 2004, où l'on avait vu le PS multiplier les erreurs politiques et stratégiques en s'enfonçant dans la torpeur confortable de la "cohabitation territoriale", sous la conduite de son premier secrétaire de l'époque.
Il faut que le PS apprenne de ses erreurs passées et la première des leçons est de ne pas traiter ses partenaires comme de simple réserve de voix. Car si ce n'est pas la première fois que les écologistes dépassent la barre des 10% (ils atteignent en moyenne nationale 12,5%), ils semblent s'installer durablement et solidement dans un certain nombre de secteur urbain avec un électorat bien identifié. Leurs propositions politiques sont plus cohérentes qu'auparavant et il ne servirait à rien aujourd'hui de caricaturer le discours des Verts en dénonçant "la décroissance" qui n'est défendue que par une minorité d'entre eux. Les Verts ont accédé à bien des endroits aux responsabilités, ils n'ont pas gagné partout un brevet de crédibilité, mais il n'est plus possible de les traiter avec dédain. La réalité territoriale est très inégale, sachons néanmoins rapprocher nos points de vue et nos équipes, pour une gauche unie durablement et qui s'enrichisse de sa diversité.
Cependant il est à noter que les Verts vont être face à une vraie difficulté stratégique de long terme, car pour bâtir un accord durable avec le Parti socialiste et le reste de la Gauche, ils vont devoir clarifier les conséquences stratégiques, idéologiques et programmatiques de leur dépassement au sein d'Europe-Ecologie. Car si l'élargissement à des figure comme José Bové ou Philippe Meyrieu peut rassurer la gauche, d'autres tendances se font sentir qui tire l'écologie politique vers des errements qu'on lui croyait avoir abandonner depuis 1994-1995. En effet, à force de dire que l'écologie était au-dessus des clivages traditionnels, l'électorat écologiste répond désormais au 2/3 dans les enquêtes d'opinion qu'Europe-Ecologie ne doit être ni de droite ni de gauche, plutôt qu'un mouvement ancré à gauche. Il y a urgence à éviter le quiproquo et j'appelle mes amis verts à rappeler à certains de leurs colistiers les mots de Chantal Jouanno, actuelle sous ministre UMP à l'écologie : "il n'y a pas d'écologie de droite..."
La Gauche de la gauche devrait stabiliser son paysage également puisque la constitution d'un Front de Gauche durable semble confirmer par les urnes. Jean-Luc Mélenchon a fini par sauver ses alliés communistes de la submersion par les trotsko-guevaristes de Besancenot, qui se sont vus eux sanctionnés pour leurs incohérences politiques (candidates voilées...) et la facilité de s'enfermer dans une posture protestataire sans perspective révolutionnaire quand le peuple souffre. Il faudra regarder attentivement ce qui sortira du prochain congrès du Parti communiste français pour savoir si nos camarades communistes valident définitivement une démarche ouverte au Parti de Gauche et à la Gauche unitaire de Christian Picquet, ou s'ils reprennent le chemin de la lente décomposition.

Les résultats du premier tour des élections régionales en Île-de-France sont assez encourageants
Reconnaissons néanmoins que le score de la gauche parlementaire est très favorable et nous ouvre les portes avec plus de 48% des suffrages exprimés d'une large victoire au second tour face à un adversaire réactionnaire.
On remarquera en Île-de-France le score élevé des liste d'Europe-Écologie avec 16,58%, une légère baisse du Front de Gauche qui ne réitère pas le score de Marie-George Buffet en 2004, malgré l'appoint du Parti de Gauche et le score assez moyen mais classique du Parti socialiste et de ses alliés dans cette région (comparée aux autres). Les Hauts-de-Seine et les Yvelines expliquent le score traditionnellement moyen du PS dans la Région, mais il faut également noter que c'est sur Paris que l'on enregistre un très faible écart entre le Parti Socialiste (26,25%) et Europe-Écologie (20,5%), ce qui ne pourra évidemment rester sans conséquences, y compris dans les politiques mises en place à Paris, qui ne privilégient sans doute pas assez les classes populaires.

Le Parti socialiste et ses alliés présentent par conséquent un score très favorable dans le Val-d'Oise au dessus de la moyenne régionale à 27,15%, ce qui est assez peu fréquent. Nous creusons l'écart avec nos partenaires écologistes qui ne recueillent "que" 14,47% et le Front de Gauche paye sa stratégie très alternative avec 5,3%. Le NPA tangeante dans le Val-d'Oise les 4% au-dessus de sa moyenne régionale. Le score du Front National à 12% est inquiétant, on peut y voir là à la fois les conséquences des désillusions d'un électorat populaire capté un temps par Sarkozy et celles de la campagne nauséabonde, raciste et diffamatoire, que la droite "parlementaire" a méné depuis le débat sur l'identité nationale et les attaques infondées sur Ali Soumaré.

Cependant rien n'est gagné. Nos camarades travaillent actuellement au rassemblement de la Gauche, nous y sommes engagés au plus haut niveau. Nous les croyons capables de déboucher sur un projet fort et des listes qui respectent chaque partenaire tout en permettant aux socialistes d'être la puissante colonne vertébrale de la future majorité régionale.
Le second tour n'est pas gagné d'avance pour autant. Il ne faut pas laisser penser aux électeurs qu'ils ont fini "le job" hier, mais leur rappeler que la mobilisation doit se poursuivre et s'amplifier dimanche prochain. Dès aujourd'hui, il faut reprendre le porte-à-porte en appelant à voter à gauche, à signifier que les électeurs doivent sanctionner encore plus qu'avant l'UMP et un gouvernement qui ont tenu hier soir sur les plateaux de TV un discours autiste, en attendant que nos camarades sortent le projet et la liste avant mardi 18h00.
Par ailleurs, je reste convaincu que des réserves de voix existent pour la gauche chez les abstentionnistes car une nouvelle fois la jeunesse et les quartiers populaires se sont massivement abstenus ; c'est qu'il faut aller rechercher les possibilités d'amplification de la victoire en demandant à ces électeurs désabusés d'aggraver la sanction de droite. Tout cela dépend encore de nous.

Repartons donc sur les marchés et dans les portes-à-portes.

Frédéric Faravel
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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 16:21

Les églises chrétiennes montent au créneau pour aider les migrants

Les églises chrétiennes en France se mobilisent en faveur des migrants, relayées par plusieurs associations qui déplorent un durcissement de la politique de l'immigration.

Jeudi à Paris les chefs des églises catholique, protestante et orthodoxe -le cardinal André Vingt-Trois, le pasteur Claude Baty et Mgr Gabriel qui représentait le Metropolite Emmanuel- en ouverture d'un colloque intitulé "les Eglises et le défi des migrations", ont rappelé que la défense des plus démunis "relève de la responsabilité de chrétiens".

"Poser le problème de l'immigration, a dit Claude Baty, c'est se confronter à la peur de l'autre". "Le monde occidental veut préserver ses acquis (...) mais l'immigration zéro n'existe pas, c'est une illusion de vouloir se préserver des barbares, de vouloir repousser les indésirables".

"On ne peut pas mettre en balance immigration et co-développement", a estimé le pasteur, "le développement des pays du sud n'est pas négociable, c'est notre obligation de pays riches".

"Au delà des questions économiques et sociales, a-t-il ajouté, la noyade de migrants pose un problème d'éthique, n'abandonnons pas notre responsabilité de chrétiens" au moment où "les pouvoirs publics cherchent à décourager les migrants de venir en Europe".

Anne-Cécile Antoni, présidente de l'Acat qui s'occupe de l'aide juridique aux demandeurs d'asile, s'est dite "inquiète" du futur projet de loi sur l'immigration, particulièrement du projet d'extension des zones d'attente. Elle estime que "l'enfermement des immigrés est privilégié par rapport à l'exercice de leurs droits".

Patrick Peugeot, président de la Cimade, a souligné que le projet de loi prévoit l'allongement de 32 à 45 jours de la durée de rétention, ce qu'il juge "inutile" parce que dans "la quasi totalité des cas, la rétention ne dépasse pas 18 jours et 50% des cas moins de 10 jours".

"Tout retenu, a-t-il ajouté, doit être présenté à un JLD (juge des libertés et de la détention) dans les 48 heures. (...) La nouvelle loi permettrait de porter le délai de 2 jours 5. Dans la pratique cela reviendrait à expulser le migrant avant même qu'il ait vu un JLD: c'est une grave atteinte aux droits de l'homme. On voit se mettre en place une législation spéciale pour les immigrés".

François Soulage, président du Secours catholique, relève que "le nouveau texte de loi français va toucher les migrants dans l'ensemble des pays européens" parce que le bannissement prononcé dans un pays interdira pour 5 ans tout retour dans l'ensemble de l'Union européenne.

Il déplore aussi que soit maintenu le "délit de solidarité" qui "empêche une vraie mobilisation en faveur des immigrés".

Le cardinal Vingt-Trois souhaite "amener les chrétiens à réfléchir sur l'ensemble de la question de l'immigration, pas seulement sur ce projet de loi".

De son côté, le pasteur Baty a rappelé que "Notre père Abraham était un nomade, ses descendants ont fui les persécutions et la faim. Le nomade dans la Bible est celui qu'il faut protéger".

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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 15:32
NOUVELOBS.COM | 09.03.2010 | 17:29

Interrogée peu avant l'annonce de Nicolas Sarkozy du retour possible de la jeune Marocaine expulsée après avoir porté plainte pour violences, la secrétaire d'Etat à la Famille s'essayait à l'exercice de la justification.


Journée internationale de la Femme oblige, Nicolas Sarkozy a annoncé lundi 8 mars, devant plusieurs associations du collectif lutte contre les violences faites aux femmes, le retour possible, "si elle le souhaite", de Najlae Lhimer. Cette Marocaine sans-papiers de 19 ans avait été expulsée vers le Maroc alors qu'elle tentait de déposer plainte pour coups et blessures contre son frère auprès de la gendarmerie de Montargis dans le Loiret. Manifestement, l'annonce du président de la République était impromptue. En témoignent les déclarations de Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la Famille, justifiant l'expulsion de Najlae Lhimer. Une justification empreinte de contre-vérités comme le relève Libération mardi 9 mars. (> Voir la vidéo en intégralité)

"Rien ne s'opposait à son retour au pays"

Interrogé par Jean-Michel Apathie lors de la matinale de RTL, la secrétaire d'Etat chargée de la Famille affirmait que cette jeune femme était "en situation irrégulière", n'avait "ni activité ni formation" et dont "l'ensemble de la famille se trouve au Maroc". Elle surenchérissait en assurant qu'elle avait "vu un médecin" à l'issue duquel " rien ne s'opposait à son retour au pays". En guise d'argument suprême, la secrétaire d'Etat à la Famille, se rapportant à une interview de la jeune femme dans la République du Centre, assurait "qu'elle était plus en sécurité dans son pays, là où se trouve sa famille".

"Je suis heureuse"

Cependant, Najlae Lhimer, qui dit avoir fui le Maroc à 15 ans pour échapper à un mariage forcé, compte en plus du frère chez qui elle vivait et contre qui elle souhaitait déposer plainte, une sœur et un autre frère sur le territoire français.
De même, le Réseau Education sans frontière (RESF) a pu fournir des certificats attestant de ses activités. Scolarisée à Olivet (Loiret), elle est passée par plusieurs étapes de formation, dont celles dispensées par la mission locale de Montargis. Ville dans laquelle elle était également bénévole auprès de la médiathèque.
S'agissant du fait qu'elle aurait "vu un médecin" et donc que "rien ne s'opposait à son retour au pays", un certificat d'interruption de travail de huit jours contredit les dires de la secrétaire d'Etat à la Famille.
Dernière contrevérité, Nadine Morano, citant les déclarations de Najlae Lhimer à la République du Centre, a omis d'ajouter que bien que se sentant protégée, elle se "sentait pas vraiment en sécurité car (sa) famille (n'était) pas loin".
L'annonce du président de la République faite, Nadine Morano a mis de côté son plaidoyer complètement bancal pour se réjouir, finalement, du retour possible de Najlae Lhimer. "Je n'ai pas le mots pour dire combien je suis heureuse", a-t-elle alors déclaré sans sourciller.

(Nouvelobs.com)
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