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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

4 septembre 2023 1 04 /09 /septembre /2023 13:59
Les difficultés vitales exprimées par les Les Restos du Cœur, mais aussi l’ensemble des organisations caritatives comme le Secours populaire ou Secours Catholique - Caritas France, marquent en réalité un triple échec des gouvernements français et de leurs politiques néolibérales croissantes.
 
1️⃣ l’échec de déléguer aux associations et aux collectivités la « gestion » de la pauvreté et de la faim… comme c'était pratique de demander à des réflexes de "charité chrétienne" améliorée (qu'importe la religion ici) pour camoufler la misère et faire édredon tout en se défaussant de ses responsabilités et en n'assumant plus vraiment le rôle de la République sociale !
 
2️⃣ l’échec de sa stratégie de réduire les crédits pour la solidarité… dans une république, on ne fait pas d’économies sur le malheur du monde !
 
3️⃣ l’échec annoncé, enfin, des politiques indignes de "retour à l’emploi" par la logique de punition (hein parce que pour Sarkozy, Hollande, Macron et Le Pen, finalement les chômeurs et les pauvres sont des fainéants) : la « baisse du chômage » devait faire reculer la pauvreté ? c’est surtout le nombre des Travailleurs pauvres et chômeurs pauvres qui augmente… l’inflation des prix alimentaires et de l’#énergie fait le reste.
Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de Gauche Républicaine et Socialiste
La crise aux Restos du cœur le rappelle : la lutte contre la pauvreté n'est pas une affaire de charité
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24 août 2023 4 24 /08 /août /2023 17:56

Alors que les partis de gauche amorcent leur rentrée politique (malheureusement dans un contexte de polémique assez triste), j'ai co-rédigé et signé avec des universitaires, des parlementaires, des élus locaux, des militants associatifs et politiques cette tribune collective publiée hier mercredi 23 août 2023 à 17h57 dans le magazine Marianne. Ce texte appelle les militants et dirigeants de gauche à engager un long travail de reconquête idéologique. Et à reprendre le chemin trop longtemps abandonné de l'éducation populaire... C'est pour nous le seul moyen de faire à nouveau se correspondre un jour la majorité politique avec la majorité sociale populaire de notre pays, sans quoi la gauche sera incapable de revenir au pouvoir et surtout d'y agir pour transformer durablement et profondément la société.

Pour y contribuer, nous proposons un outil : l'université des possibles.

Je vous propose ci-dessous de lire cette tribune.

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire de Bezons
Animateur national du pôle Idées, formation et riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste

Université des possibles : “La gauche doit engager la reconquête populaire”

Dans cette tribune publiée à l’orée des universités d’été des partis de gauche, les signataires, élus et militants, intellectuels et associatifs, défendent l’initiative de l’ « Université des possibles » : engager la reconquête des classes populaires à gauche sur une ligne sociale et républicaine.

A quelques jours du début des universités d’été des partis de gauche, et quelques semaines après les émeutes qui ont déchiré le pays, il devient urgent pour la gauche de proposer une nouvelle vision du monde. La tension sociale, à bien des égards explosive, dans laquelle le chef de l’État a poussé le pays depuis la mobilisation contre la réforme des retraites et l’explosion sociale consécutive à la mort de Nahel ont de quoi inquiéter. À mesure que la France s’intègre dans la mondialisation néolibérale, les crises se succèdent (économique, sanitaire, environnementale…) avec ce qu’elles charrient de conséquences néfastes : délocalisation des industries, destruction des écosystèmes, casse des services publics pour financer les mesures d’”attractivité”…

L’EFFACEMENT DE LA GAUCHE DU DÉBAT PUBLIC

A chacune de ces crises on a prophétisé la fin du tout marché, le retour à la souveraineté nationale et à des mécanismes de régulation lorsque l’activité humaine se révèle prédatrice. La crise sanitaire et la mobilisation contre la réforme des retraites ont d’ailleurs toutes deux fait réémerger des thèmes chers à la gauche : relocalisation de l’activité économique, solidarité nationale et accès à des soins de qualité, nécessité de mener une transition écologique face au dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité.

Pourtant, la course à la concurrence généralisée est toujours aussi vive et les partis de gauche semblent incapables de transformer les colères populaires en espoirs d’un ordre social nouveau. En témoignent les sondages qui dépeignent le RN comme grand vainqueur de la réforme des retraites. Les ouvriers, pour la grande majorité d’entre eux, ne votent plus à gauche et les classes populaires ne s’identifient plus à elle depuis longtemps. Bien que la Nupes soit parvenue à éviter la déroute de la gauche aux élections législatives, rares sont les Français qui s’identifient encore aux partis de gauche. La base sociale des différentes organisations qui la composent donne trop souvent l’impression de se rétracter autour d’un entre-soi de diplômés urbains et de militants vieillissants.

SORTIR DE L’IMPUISSANCE

En focalisant leur attention sur la compétition électorale (avec des débats interminables sur l’opportunité de créer des coalitions qui perdent parfois tout sens politique), les partis de gauche ont arrêté de penser les mutations économiques, sociales et politiques de notre société et ne parviennent plus à proposer une « vision du monde » cohérente et crédible, en même temps qu’ils délaissent toute ambition en matière d’actions concrètes sur le terrain.

Dans une société en crise, où il est de bon ton d’exalter la réussite individuelle et de mépriser les solidarités collectives, il est temps de proposer un autre modèle. Certes la concentration de la majorité des médias français entre les mains de quelques milliardaires complexifie l’émergence de récits alternatifs. Mais le travail sur les représentations collectives est depuis longtemps délaissé au profit d’incantations rituelles à la lutte contre l’extrême droite. À l’inverse, les droites, celle du chef de l’État comme celle du Rassemblement national, bien que défendant les intérêts des classes dominantes, grandes gagnantes de la mondialisation financière, ont su jouer sur les peurs des Français et toucher les déclassés et les classes populaires.

Autrefois existait une contre société de gauche, qui se manifestait par une multitude d’associations (sportives, de soutien scolaire, de musique, de collecte alimentaire, etc…) présentes un peu partout sur le territoire. Un grand nombre de Français avait ainsi une expérience concrète de l’action menée par ces associations : concerts, tournois de foot, cours du soir, etc… Certaines de ces associations existent toujours mais se réduisent comme peau de chagrin en raison du peu d’attention portée à la construction et à l’ancrage social des organisations politiques. Le contrecoup de la révolution numérique a été un éloignement physique grandissant entre les représentants politiques et les citoyens et l’abandon progressif de toute action locale (hormis la diffusion de tracts et le collage d’affiches en période électorale). S’inscrire dans le temps long de la construction idéologique et de l’ancrage social, voilà les conditions d’un véritable renouveau à gauche.

RESTAURER LES CONDITIONS DE L’ESPÉRANCE

Ce sont les objectifs que nous nous fixons en créant dès septembre 2023 l’Université des Possibles. Rassemblant des élus et militants de gauche, intellectuels et associatifs, salariés du public comme du privé, l’Université des Possibles organisera des tables rondes, largement accessibles, et visant à répondre aux grands enjeux auxquels devra faire face le pays au cours du XXIe siècle : la réinvention du contrat républicain ; la transformation écologique et la démondialisation de l’économie ; la révolution féministe ; l’invention d’une nouvelle coopération internationale.

Soucieuse de renouer avec l’éducation populaire, et fidèle à l’héritage des universités itinérantes promues par Jean Jaurès, l’Université des Possibles organisera également des événements populaires (cafés débat, conférences, banquet populaire) sur l’ensemble du territoire national, dans les grandes villes comme dans la France périphérique et rurale. Au cours de la programmation pour l’année 2023-2024, l’université sera notamment présente à Marseille, Rochefort, aux Lilas, à Nantes, Lyon, Angers, Bordeaux, Toulouse, Mont-de-Marsan, Montélimar.

Construire une alternative à l’actuelle dérive autoritaire et libérale du chef de l’Etat est nécessaire : d’autres possibles existent pour répondre à la crise globale.

Le temps presse : pour réussir ensemble, unissons-nous !


Les premiers signataires (par ordre alphabétique) :

Bassem Asseh, PS, 1er adjoint de la maire de Nantes

Philippe Brun, Député PS de l’Eure

David Cayla, maître de conférences en économie à l’université d’Angers

Jean-François Collin, ancien haut-fonctionnaire

Jean-Numa Ducange, Professeur d’histoire contemporaine (Université de Rouen)

Frédéric Farah, économiste et enseignant à Paris 1

Frédéric Faravel, conseiller municipal et communautaire GRS de Bezons

Barbara Gomes, conseillère municipale de Paris, groupe Communiste et Citoyen

Hugo Guiraudou, directeur de publication du Temps des Ruptures

Liem Hoang Ngoc, ancien député européen, économiste et président de la Nouvelle Gauche Socialiste

Jean-Luc Laurent, Maire MRC du Kremlin-Bicêtre

Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice de Paris, co-fondatrice de la Gauche Républicaine et Socialiste, ancienne ministre

Emmanuel Maurel, Député européen, co-fondateur de la Gauche Républicaine et Socialiste

Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas

Arnaud de Morgny, directeur-adjoint du centre de recherche de l’école de guerre économique-cr451

David Muhlmann, essayiste et sociologue des organisations

Pierre Ouzoulias, Sénateur PCF des Hauts-de-Seine

Chloé Petat, co-rédactrice en chef du Temps des Ruptures

Christophe Ramaux, maître de conférence en économie à l’université Paris I

Laurence Rossignol, Sénatrice PS de l’Oise, ancienne ministre

Stéphanie Roza, chargée de recherche au CNRS, philosophe spécialiste des Lumières et de la Révolution française

Milan Sen, co-rédacteur en chef du Temps des Ruptures

Mickaël Vallet, Sénateur PS de Charente-Maritime

Université des possibles : “La gauche doit engager la reconquête populaire”
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21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 10:13

Vous trouverez ci-dessous le petit texte que j'ai commis avec le camarade Antoine Parrot mercredi 19 juillet après-midi, avant le remaniement pour expliquer en quoi cet exercice était vide de sens. Bonne lecture.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste

100 jours, un remaniement cosmétique, et après ?

Sans majorité, sans projet politique défini maintenant que la réforme des retraites est passée, Emmanuel Macron se mue en président qui “tourne les pages”. L’exécutif a démontré depuis un an qu’il pouvait gouverner sans légitimité politique et sans tenir compte de la réalité vécue par les Français.

Cette dernière est pourtant cruelle, l’inflation ralentit certes mais les salaires ne suivent toujours pas et le pouvoir d’achat de nos concitoyens prend l’eau. La hausse de 10% des prix de l’électricité nous rappelle à quel point la crise de l’énergie est durable, sans qu’aucune action ne soit engagée pour apporter une réponse structurelle. Les discours s’accumulent sur la reconquête de notre souveraineté économique et industrielle alors que la vente de nos fleurons et les délocalisations se poursuivent. La semaine d’émeute qui a frappé notre pays après la mort de Nahel a démontré à quel point les fractures et les ségrégations sociales et territoriales sont à vifs, mais après un déploiement policier inédit pour rétablir l’ordre, l’exécutif a décidé de se contenter d’une loi expresse de réparation et n’a nullement l’intention d’aller plus loin.

Nos services publics, notamment hospitaliers, abordent cet été dans un état pire que le précédent, mais rien d’autre n’est proposé que le dispositif d’urgence qui avait permis de surnager l’année dernière. Que dire des perspectives de la rentrée scolaire de septembre prochain, après un an d’immobilisme complet sous le ministère de Pap Ndiaye. Le fiasco du dernier trimestre sur la mixité scolaire est venu clore une année pathétique.
Bercy nie toujours l’existence de superprofits alors que les dividendes continuent de s’envoler. Les défis écologiques (canicule, nappes phréatiques, biodiversité…) s’accumulent mais l’inaction générale est couverte par le vacarme des polémiques sur l’écologie radicale et la réponse sécuritaire qu’on oppose à ses activistes.

Aujourd’hui ou demain, on nous présentera donc un nouveau casting de ministres inconnus et souvent dépassés à l’avance par les faits… Le Prince de Lampedusa semble donner le ton des mois à venir : « Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que nous changions tout », mais Emmanuel Macron n’a pas le talent de Visconti comme réalisateur.

100 jours, un remaniement cosmétique, et après ?
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9 juillet 2023 7 09 /07 /juillet /2023 07:38

J'étais invité dimanche 2 juillet 2023 après-midi sur Radio TamTam pour parler de l'actualité. Initialement, le RDV ayant été pris avant la mort de Nahel, nous devions nous consacrer à la politique municipale... Le meurtre du jeune Nahel Merzouk par un policier et les émeutes qui ont suivi partout en France et notamment dans notre commune ont logiquement modifié la thématique de nos débats. J'ai donc évoqué les causes et les conséquences des violences des derniers jours, la discrimination que subissent les habitants de nos quartiers populaires et ce qu'il faudrait commencer à changer et que les gouvernements successifs ont refusé de faire depuis plusieurs décennies.

Mais nous sommes également revenu sur la réalité de la politique municipale à Bezons, le mensonge comme mode de gestion de la municipalité par la Maire, les décisions anti-environnement, les mesures anti-sociales, la façon dont la communauté d'agglomération prend des décisions contraires aux intérêts des Bezonnais sans que la Maire de Bezons ne réagisse ... Tout cela impose plus que jamais que les gens (membres ou non d'un parti) qui veulent travailler à un projet de gauche, de justice, progressiste et nouveau pour la commune, commencent à se rassembler et à travailler ensemble : c'est ce à quoi je m'engage pour les trois années à venir.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste

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29 juin 2023 4 29 /06 /juin /2023 14:52
Les graves incidents qui ont eu lieu cette nuit dans notre Ville de Bezons ne servent à rien ni personne.
La colère, qui s’exprime un peu partout en France après que le jeune Naël ait été tué par le tir d’un policier lors d’un contrôle routier où les règles n’ont de toute évidence pas été respectées, est partagée par la majorité des habitants du pays, mais ce n’est pas en détruisant une école, en cassant les vitrines de l’Hôtel de Ville de #Bezons (et en tentant d’y mettre le feu), en détruisant la voiture de son voisin que l’on fera avancer la justice. Détruire les biens publics, détruire la propriété de son voisin pas franchement plus aisé que soi et mettre en danger la vie d’autrui (oui parce qu’hier un peu partout en France comme dans notre Ville, des gens – de simples citoyens – ont été mis en danger, des policiers et des pompiers ont été mis en danger, qui étaient là pour assurer la sécurité et non participer à un règlement de comptes), EN QUOI CELA PERMETTRA-T-IL D‘EFFACER LA MORT DE NAËL ? EN QUOI CELA APPORTERA-T-IL LA JUSTICE SUR CEUX QUI ONT CAUSÉ SA MORT ? Nos voisins, nos enfants sont-ils responsables de la « bavure » de mardi matin ? Que diront ceux qui ont causé l’incendie partiel de l’école Angela-Davis aux élèves qui ne pourront pas aller en classe aujourd’hui ? Que diront-ils aux élèves des autres écoles maternelles et élémentaires qui arrivent ce matin devant leurs établissements en découvrant les reliefs des incendies et qui en seront effrayés et peut-être traumatisés ?
QUELLE SERA LEUR EXCUSE ? ILS N’EN ONT PAS !
Alors ce matin, aujourd’hui et les jours qui viennent je serai de ceux qui appellent au calme, qui appellent à se joindre à la marche blanche à Nanterre initiée par la mère de Naël et soutenue par la Ville de Nanterre.
J’appelle à ce que la justice passe ; j’appelle comme je l’ai fait dès hier dans le communiqué de presse que j’ai rédigé pour mon parti à ce que le commissariat de #Nanterre soit déchargé des enquêtes sur le drame de mardi matin pour assurer l’impartialité des investigations. Nous avons besoin avant tout que la Justice républicaine fasse son chemin et permette de garantir ou de restaurer la confiance entre les habitants et les dépositaires de l’autorité de l’Etat. Je suis convaincu de la nécessité de renforcer la déontologie et l’indépendance de l’organisme chargé des enquêtes administratives…
Je sais que, dans nos quartiers, à raison de la couleur de sa peau on est plus contrôlé que d’autres sans justification rationnelle, je sais que dans nos quartiers l’État ne fait pas assez d’efforts pour assurer des moyens suffisants pour que nos écoles, nos collèges et nos lycées apportent autant de chance à nos enfants que dans des quartiers plus favorisés (dont les électeurs se comportent souvent de manière égoïste et élisent des représentants qui prétendent maintenir des logiques de ségrégation sociale), je sais que venir de nos quartiers c’est être exposé à plus de discrimination à l’embauche… C’EST PAR L’ACTION POLITIQUE QU’ON PEUT FAITE RECULER CES INÉGALITÉS ET DISCRIMINATIONS INDIGNES ET NON EN CRAMANT L´ÉCOLE DES ENFANTS DE SON VOISIN !
Enfin je condamne avec colère tous ceux qui à droite de Ciotti à Zemmour en passant par Le Pen attisent par leur discours les ferments de la guerre civile en désignant celles et ceux qui sont les victimes comme étant des coupables par principes et par le fait même d’exister, niant les faits que tout le monde connaît. Gérald Darmanin a trop souvent emprunté la même démarche et se trouve aujourd’hui en difficulté pour affronter avec crédibilité et efficacité une situation qu’il a contribué à aggraver : qu’il retrouve un peu de dignité en agissant pour mettre fin au plus vite aux drames en cours, sans trop de casse si cela lui est possible ; il sera temp ensuite de le mettre face à ses responsabilités politiques et de lui demander des comptes pour son action et le comportement de pompier pyromane qu’il a eu trop souvent !
Toute ma solidarité enfin aux agents des services publics de Bezons, des autres collectivités et de l’État qui ce matin travaillent à réparer les dégâts au service des habitants.
Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
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Brûler une école n'apporte pas la JusticeBrûler une école n'apporte pas la JusticeBrûler une école n'apporte pas la Justice
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27 juin 2023 2 27 /06 /juin /2023 14:41

❌Nous avons voté CONTRE la vente des parcelles autour de la clinique Korian rue de Villeneuve, rue Georges-Dupont et rue Maurice-Berteaux, à un promoteur dénommé Capelli (à ce sujet, la Maire s'est permise d'ironiser sur le nom de la société, peut-être considère-t-elle que les noms à consonnance italienne peuvent faire l'objet de moquerie gratuite ? Elle avait parlé un peu plus tôt lors de l'examen des tableaux des cessions-acquisitions de la ville, de l'EPFIF et de la SADEV du "portugais"...). En effet, c'est un projet d'ampleur qui y est attendu, brassant des millions d'euros et des centaines de m² de commerces et de logements avec des espaces publics, dont nous ne savons absolument rien🏗.

Mme Menhaouara s'entête à ne nous donner aucune information solide, quand bien même le projet pourrait être intéressant et utile pour la Ville nous ne le savons pas. Que craint-elle ? A partir du moment où Capelli prévoit de déposer son permis de construire dans quelques jours et que celui-ci soit accordé en décembre prochain, cela signifie que le projet qu'il porte est très avancé et qu'il s'accord parfaitement avec celui de la Maire qui doit être lui aussi très avancé. Personne n'est au courant de quoi que ce soit en dehors de l'Hôtel de Ville : ni les élus, ni les Bezonnais, face à une telle opacité, nous avons rejeté le dossier.

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du pôle Idées, Formation, Riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste

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26 juin 2023 1 26 /06 /juin /2023 15:27

Nous avons voté CONTRE le compte administratif de la commune💸. En effet, il fait apparaître des distorsions importantes au point de rendre insincère la présentation du budget initial pour 2022 dont il est censé traduire l'exécution. Le compte administratif affiche un excédent de fonctionnement de plus de 10 millions d'euros ; pour une commune dont la Maire se plaint constamment d'affronter des difficultés financières c'est surprenant : en réalité, cet excédent se décompose largement de la façon suivante👇

1️⃣ plus de 6 millions d'euros de fonctionnement devaient être versés à la section investissements en 2022, ils n'ont pas été versés et n'ont pas été dépensés (à quoi cela sert-il alors d'avoir prévu au budget de les verser en 2022 à la section investissements ?) ;

2️⃣ plus de 2 millions d'euros de recettes supplémentaires (en réalité, la commune a perçu plus de 2,5 millions d'impôts et taxes de plus que prévus au budget, ce qui démontre que la commune n'est pas en difficulté financière pour peu qu'on fasse les bons choix) ce dont rêveraient beaucoup d'autres collectivités ! Dans le même temps, comme Florelle Prio a réussi à le faire avouer à l'équipe municipale, cette dernière a pris un retard inadmissible pour récupérer plusieurs centaines de milliers d'euros que la commune récupère habituellement pour le Centre Municipal de Santé... Il en prend un coup le discours sur "On va aller chercher les subventions partout, que l'ancienne équipe ne cherchait pas"...

3️⃣ 2 millions d'euros d'économies sur les services municipaux... parmi ces 2 millions, qui pourraient se défendre légitimement, nous avons trouvé des choix décalés de manière importante par rapport au budget primitif qui en disent long sur la politique municipale : une économie de 800.000 euros💸 sur les charges de personnels, alors même que la Maire se plaignait de la charge qu'allait faire peser sur les finances communales l'augmentation du point d'indice des fonctionnaires (gelé pendant 10 ans) sur la moitié de l'année 2022, ce qui signifie qu'on a en réalité taillé dans les effectifs🤕 ; une économie de 1,8 millions d'euros💸 de dépenses de fonctionnement sur les moyens affectés aux services généraux (une partie de ces sommes a été réaffectées vers d'autres comptes) donc une diminution des moyens accordés aux agents pour vous rendre service ! En toute logique avec ce vote contre le CA et avec notre opposition au budget adopté le 6 avril 2023, nous avons donc voté contre l'affectation de l'excédent de fonctionnement 2022 au budget 2023.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste

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11 juin 2023 7 11 /06 /juin /2023 16:11

Ce samedi 10 juin au soir c’était la dernière … provisoire, forcément provisoire !

La langue de Philippe Bluteau est déjà magnifique, mais elle est interprétée avec un grand talent par des acteurs et une compagnie inspirés. L'incarnation de Robespierre est magistrale : le comédien Benoît Michaud habite le personnage et il est doué d'une présence magnétique … et une voix ! Les deux interprètes féminines dans les rôles d'Éléonore (Manon Glauninger) et de Lucille Desmoulins (Kelly Rovera) apportent également un jeu d'une force émotionnelle indéniable ; mais plus que tout elles sonnent juste !

Le thème de la pièce – ce moment crucial de la Révolution au cours duquel Maximilien Robespierre s'est sans doute tiré une balle dans le pied en supprimant Danton et Desmoulins – est déjà un choix à la fois ambitieux et fascinant : la tension dramatique, historique et intime se ressent d'un bout à l'autre de la pièce qu'on suit haletant.

La charge historique de ce moment aurait dû être tout à la fois intraduisible à l'écrit et improbable en matière de jeu tragique : et pourtant les alexandrins de l'auteur font mouche dès la première seconde jusqu'à la dernière, avec une langue à la fois moderne et d'une richesse qui nous manque trop souvent dans les créations contemporaines ; et pourtant les acteurs de L'Olympe Compagnie  arrivent à transmettre toute la force et l'intensité de ce moment essentiel de la vie de notre pays et de son identité en construction ; et pourtant on arrive à comprendre le dilemme de la pièce tant les deux points de vue qui s’affrontent se défendent et en réalité auraient dû s’accorder. Rarement on aura vu une pièce toucher aussi juste et permettre de comprendre un moment clef pour la France et sa démocratie républicaine avec une véritable émotion artistique.

Un grand bravo pour finir à la metteure en scène Manon Glauninger : le texte de Bluteau était un monument et elle a relevé un défi majeur en lui donnant corps avec sa troupe.

Frédéric FARAVEL

affiche de la pièce de théâtre programmée en mai et juin 2023 à la Comédie Nation 77 rue de Montreuil à Paris (11e)

affiche de la pièce de théâtre programmée en mai et juin 2023 à la Comédie Nation 77 rue de Montreuil à Paris (11e)

Benoît Michaud (Robespierre), Kelly Rovera (Lucille Desmoulins), Manon Grauninger (Éléonore Duplay - metteure en scène)Benoît Michaud (Robespierre), Kelly Rovera (Lucille Desmoulins), Manon Grauninger (Éléonore Duplay - metteure en scène)Benoît Michaud (Robespierre), Kelly Rovera (Lucille Desmoulins), Manon Grauninger (Éléonore Duplay - metteure en scène)

Benoît Michaud (Robespierre), Kelly Rovera (Lucille Desmoulins), Manon Grauninger (Éléonore Duplay - metteure en scène)

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30 mai 2023 2 30 /05 /mai /2023 15:08

télécharger la contribution du groupe Vivons Bezons à l'enquête publique sur le "projet Albert-1er"

Cadre général de l’enquête publique

Le dossier soumis à consultation des Bezonnaises et des Bezonnais, quoique qu’impressionnant est en réalité lacunaire et peu sérieux. L’équipe municipale revendique par ce projet d’avoir trouver l’espace et les acteurs lui permettant « de répondre aux besoins des Bezonnais [notamment en se dotant] de nouveaux services publics », elle sera maître d’ouvrage du projet ; pourtant, parmi les documents structurants du dossier qui nous est présenté aucun ne provient directement des services municipaux et de l’équipe municipale de la commune de Bezons, qui n’a pas donc pas souhaité défendre directement son projet urbanistique mais à confier à des promoteurs immobiliers le soin de le faire. Ainsi l’étude d’impact et la réponse à l’avis de la Mission régionale d’autorité environnementale d’Île-de-France émanent directement des aménageurs et des promoteurs Atland et Nexity.

Il est par ailleurs affligeant de constater que la concertation revendiquée par l’équipe municipale de la Ville de Bezons, dans le CERFA de demande d’examen au cas par cas, n’a pas eu lieu.

page 2 du CERFA d'examen au cas par cas

page 2 du CERFA d'examen au cas par cas

Jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas eu d’invitations pour une réunion de concertation avec les riverains dont nombre d’entre eux s’en sont plaints auprès de nous, les équipes pédagogiques et les associations de parents d’élèves (pourtant premiers concernés par la création d’un nouveau groupe scolaire) n’ont pas non plus souvenir d’avoir fait l’objet d’une invitation particulière sur ce dossier. Pas de concertation non plus avec les associations de défense de l’environnement, pas plus qu’avec les associations d’usagers (cyclistes notamment).

La seule réunion publique dans laquelle le projet a été abordé avec les riverains s’est tenue le jeudi 11 mai 2023 au Gymnase Gilbert-Trouvé (sis 13 bis rue de la Berthie), mais il ne concernait pas spécifiquement le projet « Albert-1er ».

Après plus de 45 mn de présentation générale des dossiers municipaux et du budget adopté le 6 avril 2023, alors que des personnes commençaient déjà à quitter la réunion ne voyant pas leur place dans ce monologue, l’assistance profondément agacée a fini par interpeller la Maire sur ce « projet Albert-1er », qu’elle semblait vouloir éviter ou à tout le moins noyé sous une avalanche d’informations plus générales. Le ton de la discussion est rapidement monté et la Maire s’est elle-même laissée à hurler sur les habitants participant à la réunion, ce qui a choqué une très grande majorité de l’assistance et n’a pas permis de créer un espace de concertation.

invitation à la réunion publique du 11 mai 2023

invitation à la réunion publique du 11 mai 2023

Le manque de sérieux des documents qui nous sont soumis s’illustre enfin dès le début de l’étude d’impact présentée aux Bezonnaises et Bezonnais. En effet, comme vous pourrez le constater ci-dessous, dès la première page du résumé non technique du projet (p. 13 de l’étude d’impact), les rédacteurs de cette étude ont fait preuve d’une grande légèreté.

p. 13 de l'étude d'impact

p. 13 de l'étude d'impact

E n effet, le finage communal indiqué sur cette carte n’est pas celui de la commune de Bezons mais de la commune voisine de Carrières-sur-Seine. De même, sur cette page est indiquée que la Ville de Bezons compte 28 600 habitants, avec une densité de 7 600 habitants au km²…

Pourtant un simple calcul permettrait de définir que si le nombre d’habitants affiché sur cette page était juste, la densité serait de 6 875 h/km². Or la population de la commune de Bezons, si l’on s’en tient à la fiche INSE de la commune1 était au 1er janvier 2019 de 31 671 habitants, ce qui aboutit à 7 613 h/km². Le dossier n’a été relu ni par Atland et Nexity, ni par les services municipaux et l’équipe municipale de Bezons : ils n’ont pas apporté à la constitution de ce dossier l’attention, le sérieux et la considération nécessaires à la concertation et l’enquête publique.

Il suffit donc pour l’équipe municipale d’affirmer que la concertation est engagée, même si elle n’a pas lieu, et de confier la facture du dossier d’enquête publique aux aménageurs et promoteurs pour que ceux-ci engagent d’ores-et-déjà la publicité sur les ventes d’appartements des futurs immeubles envisagés :

https://www.bienici.com/annonce/vente/bezons/programme/1,5piece/nexity-0038__35085

Où sont les éléments d’études d’impact sur les équipements publics promis ?

L’équipe municipale prétend défendre, grâce à ce projet ouvert par un dépôt de permis de construire d’Atland en août 2022, la capacité « de se doter de nouveaux services publics [avec] un groupe scolaire de 14 classes (maternelles et élémentaires) ; un accueil de loisirs maternel et élémentaire ; un cabinet médical ; une salle associative polyvalente ; un parc ouvert au public comprenant des jeux d'enfants ; une résidence intergénérationnelle et du logement. »

Or, dans toute l’étude d’impact présentée par Atland et Nexity, nous n’avons pas vu trace d’un seul élément permettant de mesurer l’impact des équipements publics envisagés dans le cadre de ce projet d’aménagement urbain. Le document ne donne aucun élément de perspective sur la façon dont les espaces publics vont fonctionner et vont s’intégrer plus largement dans l’espace communal proche.

 

Pourtant, un groupe scolaire de 14 classes représenteraient de 250 à 330 élèves ; on peut également imaginer qu’au minimum 200 enfants pourraient être amenés à fréquenter l’accueil de loisirs espéré… Nous n’avons aucune indication non plus sur l’intégration de la salle polyvalente et ses effets sur le voisinage.

Or il conviendrait au minimum que l’équipe municipale indique comment va s’intégrer ce nouveau groupe scolaire dans un territoire immédiat qui compte déjà plusieurs groupes scolaires à proximité, notamment le groupe Louise-Michel, le groupe Paul-Vaillant-Couturier et le groupe Pau-Langevin. La Maire, dans son intervention introductrice au conseil municipale du 25 mai 2023, a à nouveau indiqué que depuis septembre 2020 la commune avait ouvert quelques 29 classes supplémentaires ce qui représenterait 600 à 700 élèves supplémentaires en moins de 3 ans, ce qui est en soi déjà surprenant malgré la progression démographique de la commune. Il serait au minimum nécessaire d’indiquer aux Bezonnais comment ce nouveau groupe scolaire de 14 classes répond à la situation : s’agit-il de classes qui remplaceront des créations des années précédentes pour rééquilibrer les secteurs ? Ou de 14 classes supplémentaires nettes ? Comment vont se faire les circulations des familles et des enfants sur le quartier ? Quelle est la réalité des postes de l’éducation nationale en face de la création d’un nouveau groupe scolaire ?

Nous n’avons bien sûr aucune indication sur ces éléments puisque l’étude d’impact et la quasi-totalité des documents du dossier d’enquête publique émanent d’Atland et de Nexity dont le fonctionnement des équipements publics, a fortiori d’un groupe scolaire, après leur livraison n’est évidemment pas la préoccupation première. Les services municipaux auraient pu apporter ces réponses mais ils n’interviennent jamais dans le dossier qui nous est présenté. Il y a pourtant un élément sur lequel aménageur et promoteur auraient peut-être pu apporter des éléments d’appréciations qui sont pourtant absents : la Maire a affirmé, à nouveau lors du conseil municipal du 25 mai 2023, que la création de groupes scolaires en rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation était, notamment dans le département voisin des Hauts-de-Seine, désormais régulièrement pratiqué, dans le but d’économiser l’espace construit. On aurait donc aimé avoir des éléments nous permettant de mesurer comment peut fonctionner un groupe scolaire ou un accueil de loisirs avec un immeuble d’habitation qui le surplombe : quelles sont les modalités pour assurer la sécurité de la cour d’école et de l’accueil de loisirs alors que les fenêtres des appartements donnent sur cette même cour ?

De la même manière, a-t-on des éléments permettant de mesurer le fonctionnement d’une salle polyvalente et associative en rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation et de prévenir les éventuels conflits de voisinage ? Là-aussi aucune indication : Atland et Nexity se contentent de rester concentrer sur leur métier, à savoir construire des immeubles d’habitation ou de bureaux et non s’intéresser à la manière dont cela fonctionne ensuite, ce qui aurait dû être présenté par les services municipaux qui sont muets dans tout le dossier d’enquête publique.

 
Les besoins sociaux ne sont pas pris en compte

Le projet d’aménagement urbain prévoit la construction de 254 logements, dont 28 logements en locatif social, soit un taux de 11 % de logements sociaux.

La Ville de Bezons compte selon les chiffres indiqués par la commune 38 % de logements sociaux ; selon la fiche INSEE de la commune, le chiffre s’établissait en 2019 à 4 442 logements HLM loués vide sur un total de 12 175 logements, soit 36,5%. La commune recensait en 2019 quelques 2 000 demandes de logements sociaux des Bezonnais et ce chiffre a encore progressé depuis. La Ville prétend1 sur son site internet que « cette proportion [38%] restera stable. Comme Bezons continue à construire, le nombre de logements sociaux augmente. » Or les différents projets immobiliers annoncés par l’équipe municipal depuis deux ans se situent tous à un niveau 25 % de logements sociaux au maximum. À ce rythme, il sera donc impossible de maintenir une proportion de 38 % et de réduire le nombre de Bezonnais qui demandent sans pouvoir être satisfaits un logement social.

Aussi, on comprend bien en quoi présenter un projet immobilier avec à peine plus de 10 % de logements sociaux en son sein est plus rentable, ce qui est avant tout l’objectif des aménageurs et promoteurs ; par contre, comment affirmer, comme le fait l’étude d’impact, que « le projet répond aux besoins en matière de logements et bâti neuf de la ville et de la région », quand il ne permet pas de répondre aux besoins des Bezonnais en matière de logement social, puisqu’un taux de 11 % est très en-dessous des équilibres sociaux de la commune ?

Circulation et Qualité de l’Air

En l’absence de projet de transports en commun dans le secteur, on peut qu’envisager une augmentation massive du trafic automobile sur le quartier concerné. L’avenue Gabriel-Péri est saturée dès le matin par une partie du trafic routier en provenance du Parisis qui cherche à éviter l’autoroute A15 pour rejoindre l’autoroute A86 ; tous les matins jusqu’au pont de Bezons la D392, cette avenue n’est qu’un long et dense défilé de véhicules automobiles à vitesse réduite, expulsant des gaz d’échappement… La rue des frères-Bonneff sert d’une certaine manière d’itinéraire de délestage parallèle à l’avenue Gabriel-Péri le matin ; la rue Maurice-Berteaux a une échelle moindre répondant au même principe en fin de journée.

Le terrain concerné par le projet d’aménagement urbain est à 250 mètres de l’avenue Gabriel-Péri, dans un secteur déjà largement affecté par une mauvaise qualité de l’air. L’étude d’impact sous-estime largement les effets de l’installation de 254 nouveaux logements et d’un groupe scolaire de 14 classes sur ce site, notamment parce qu’il n’y a pas de prise en compte des pratiques de mobilité sur la commune, ce que seuls les services municipaux auraient pu indiquer ; or seuls Atland et Nexity ont produit cette enquête dont tout laisse à penser qu’elle n’a pas été relue sérieusement par l’équipe municipale.

Or il y a un risque évident de danger accidentogène concernant les accès scolaires dans un site entouré de voies classées : le dépose minute envisagé par l’aménageur et le promoteur va rapidement s’avérer insuffisant dans une rue Maurice-Berteaux avec une seule voie à sens unique… Comment, au demeurant, l’aménageur peut-il considérer que le dépose minute sera bien placé sur la rue Maurice-Berteaux en sens unique de circulation du sud-ouest vers le nord-est, alors qu’on ne connaît pas le secteur scolaire dont seront issus les élèves attendus de ce futur groupe scolaire ? Ces informations manquent dans le dossier et dans l’étude d’impact et ils n’ont fait l’objet d’aucune information ou concertation avec les riverains ou les parents d’élèves de la part de la municipalité.

La raison du positionnement de ce dépose minute sur la rue Maurice-Berteaux ne peut s’expliquer que parce que l’on envisage en réalité une importante dégradation de la circulation sur la rue des frères-Bonneff, alors que l’étude d’impact prétend au contraire qu’elle sera limitée.

Il suffit pourtant de regarder le comportement et les pratiques de circulation à Bezons auprès des groupes scolaires existants pour comprendre que cela ne pourra pas ne pas avoir d’impact : devant le groupe scolaire Louise-Michel (qui bénéficie cependant de la proximité du parking de l’Intermarché), ou bien plus loin devant les groupes scolaires Angela-Davis ou Victor-Hugo, chaque matin nous constatons un entassement véhicules automobiles en double file, que la rue soit en double sens à deux voies ou en sens unique avec une voie unique : ces comportement accidentogènes s’expliquent par le fait qu’une part non négligeables des parents préfèrent prendre leur voiture pour déposer leurs enfants à l’école avant de reprendre le volant pour se rendre sur leur lieu de travail, plutôt que de faire quelques centaines de mètre aller-retour à pieds pour retourner prendre leur véhicule devant leur domicile après avoir déposé leurs enfants à l’école.

Il n’y a aucune raison objective de penser qu’à moyen terme ces comportements seront profondément différents devant le nouveau groupe scolaire inscrit dans le « projet Albert-1er ». Au contraire, il y a de fortes raisons de penser que (selon la carte scolaire qui sera adoptée à l’avenir, mais dont la municipalité n’a absolument rien dit et pour laquelle aucune piste ne figure dans le dossier d’enquête publique) une partie des familles prendront le volant pour descendre la rue des frères-Bonneff et vers la rue Édouard-Vaillant (pour récupérer ensuite la rue de Villeneuve ou l’avenue Gabriel-Péri) et déposer en double file leur enfant devant la nouvelle école.

Le positionnement d’un groupe scolaire sur ce site avec 254 nouveaux logements ne peut donc que déboucher sur une circulation accrue aux heures de pointes du matin tant au niveau des rues des frères-Bonneff et Maurice-Berteaux, mais également des voiries qui y mènent (et cela en fonction de la carte scolaire qui sera adoptée et dont nous ne savons rien). Il est également évident que les situations de voitures en double file ralentirons encore la circulation aux différents endroits concernés ce qui augmentera l’émission de gaz d’échappement aux abords de l’école et de l’ensemble du quartier concerné.

Il est à ce titre assez irresponsable de la part de l’étude d’impact d’y lire que « le projet n’aura pas d’impact notable » sur le climat et la qualité de l’air !? À l’échelle de l’Île-de-France, de l’agglomération parisienne et de la commune, ce projet à lui seul ne pèsera pas de manière déterminante sur une qualité de l’air déjà dégradée, mais le PCAET déposé par la Communauté d’agglomération Saint-Germain-Boucles de Seine2 démontre déjà que la ville de Bezons est particulièrement exposée dans le territoire, faut-il encore aggraver la situation en positionnant dans un quartier où le tissu urbain et la circulation sont déjà denses un groupe scolaire et 254 logements qui généreront une saturation automobile supplémentaire (au regard des pratiques observées sur la commune) et donc l’émission de gaz nocifs pour la santé (que l’étude d’impact ne peut que sous-estimer car elle ignore – volontairement ? – la façon dont le reste de la commune fonctionne) ?

Sur les cinq carrefours examinés dans l’étude d’impact (Gabriel-Péri/Albert-1er, Albert-1er/Maurice-Berteaux, Albert-1er/frères-Bonneff, frères-Bonneff/Edouard-Vaillant, Edouard-Vaillant/Gabriel-Péri), deux sont déjà chargés ou très chargés matin et soir, un est saturé : le résultat attendu au regard de la démonstration que nous venons de faire c’est que les deux carrefours chargés seront demain saturés et que les deux carrefours non problématiques aujourd’hui deviendront chargés. Avec pour résultat complémentaire, de probablement dégrader la qualité de l’air des parties de la communes situées au sud du « projet Albert-1er » entre les rues Maurice-Berteaux, des frères-Bonneff, Édouard-Vaillant et l’avenue Gabriel-Péri…

Par ailleurs, l’étude d’impact indique que les relevés de circulation ont été faits pour les cinq carrefours cités plus haut à 8h45… Abstraction faite des enfants qui pourraient être déposés plus tôt le matin à l’accueil de loisirs, les entrées des écoles se font entre 8h20 et 8h45 : c’est donc sur une plage d’une demi-heure de 8h15 à 8h45 qu’il aurait fallu anticiper les impacts du projet. Les données apportées ici sont totalement inadaptées à la réalité de ce qui est envisagé.

Enfin, la commune avait annoncé la réalisation d’une étude et consultation sur la circulation et les sens de circulation dans Bezons. Soit cette étude n’a pas été réalisée et il apparaît hasardeux d’envisager un tel projet d’aménagement urbain sans des données précises en la matière ; soit cette étude a été réalisée, mais encore une fois sans consultation du public, sans avoir été communiquée aux élus municipaux et elle ne figure pas dans le dossier d’enquête publique, alors que si elle existait elle devrait être (au moins pour la partie du territoire concerné) un élément de réflexion essentiel.

 
Un projet négatif pour l’environnement au moment où nous devons réguler la chaleur en ville

Le plan masse paysager de l’étude d’impact démontre un abattage massif des arbres existants sur les parcelles situées sur l’emprise du projet immobilier. Comment peut-on expliquer qu’il s’agit d’un projet respectueux de l’environnement quand on constate qu’avec 254 logements (nous n’avons pas trouvé d’indication précise sur la hauteur des bâtiments), un cabinet médical et une résidence intergénérationnelle, il s’agit bien d’une logique de surdensification au sein d’un environnement urbain déjà dense.

En effet, outre un tissu pavillonnaire assez dense, nous nous trouvons à proximité immédiate de nouveaux immeubles de 6 étages le long de l’avenue Gabriel-Péri, à l’angle de la rue des frères-Bonneff et de la rue Albert-1er se trouve également un immeuble d’habitation de 4 étages, en face du croisement entre les rues Albert-1er et Maurice-Berteaux se trouve la résidence Joliot-Curie avec des immeubles d’habitation de 3 étages, et à proximité la cité des Pierrats (rues Altmeyer et Ambroise-Paré) compte plusieurs immeubles d’habitations de 7 étages.

Le terrain sur lequel souhaite s’implanter le projet immobilier d’Atland et Nexity avec le soutien de l’équipe municipale était l’espace idéal pour crée un espace de respiration urbain dans une commune qui souffre particulièrement de l’artificialisation des sols et du manque d’arbres susceptibles de rafraîchir les températures locales au printemps et en été.

Il faut tenir compte du contexte général de la commune et rappeler que l’équipe municipale a l’intention d’abattre 25 platanes sains en plein centre ville, le long de l’avenue Gabriel-Péri dans le square de la République, qu’elle vient d’abattre et de broyer 25 arbres sains à l’extrémité du parc Bettencourt entre les rues Francis-de-Pressensé et René-Rousseau (sakura, prunus, pins et un double alignement de cèdres bleus précédemment classés comme remarquables) et 27 arbres le long du chemin de halage dans le cadre de « l’aménagement » des berges de Seine. La commune de Bezons souffre donc non seulement d’une insuffisance ancienne en la matière, mais aussi d’une action municipale récente qui va à l’encontre des objectifs affichés de projets respectueux de l’environnement à caractère « paysager ».

Personne ne contestera le fait que cet espace mérite une requalification : des jardins ouvriers potagers qui manquent aujourd’hui d’une gestion dynamique, des friches naturelles, des maisons, un bâtiment d’activité (ancienne usine), ces bâtiments étant en mauvais état. L’ancienne usine a accueilli pendant de nombreuses années plusieurs activités potentiellement polluantes : menuiserie industrielle, atelier de vernis et de peinture, avec des installations de support à l’activité elle-même polluante comme une cuve enterrée de fioul d’une capacité de 5 000 litres, une chaudière alimentée au fioul, des anciennes cuves enterrées d’essence et, pour finir, une cuve aérienne de perchloroéthylène.

Sur ce dernier sujet, il est évident que les risques de pollution des sols sont particulièrement élevés. D’ailleurs, dans ses pages 11 et 12, l’avis de Mission régionale de l’autorité environnementale (MRAe) fait par des éléments tangibles qui permettent d’émettre des inquiétudes quant aux risques pour la santé humaine. Or s’il est bien noté, dans la réponse qu’Atland et Nexity apportent à l’avis de la MRAe, que le conseil municipal a approuvé le projet général en connaissance des risques de pollutions des sols, cela n’en écarte pas la réalité et surtout c’est faire peu de cas des débats du conseil municipal du 15 février 2023 pendant lesquels des inquiétudes fortes ont été émises par de nombreux élus les amenant à voter contre, à s’abstenir ou à refuser de prendre part au vote pour protester contre le manque d’information (p. 40 et suivantes du compte rendu du conseil municipal joint à ce dossier) ; car il faut préciser que le conseil municipal n’a jamais été le lieu d’un débat complet sur ce projet immobilier et n’a été saisi que par incidente en examinant l’achat de parcelles cadastrées AD 944, 945, 946 et 947 et l’acquisition de volumes et d’emprise au 29-45 rue Albert-1er, 123 rue des frères-Bonneff et 172 rue Maurice-Berteaux, ce même 15 février 2023. En réalité, nous-mêmes en tant que conseillère et conseiller municipaux, nous découvrons le contenu du projet immobilier au travers du dossier d’enquête publique…

Or, à l’occasion de ce seul conseil municipal où nous avons pu « débattre » de quelques éléments du projet immobilier soumis aujourd’hui à enquête publique, Madame la Maire a répondu à Mme Florelle Prio qui s’inquiétait de la charge importante que représenterait la dépollution du site : « Sur la question de la dépollution, tout est à la charge du promoteur. […] Les études de dépollution ont été faites, les études de cas par cas ont été faites. En fait, l’ensemble des études obligatoires ont été réalisées. » (p. 44 du compte rendu du conseil municipal du 15 février 2023) La Maire a refusé dans la foulée de redonner la parole à M. Frédéric Faravel, considérant que le groupe municipal de Mme Prio et M. Faravel s’était déjà exprimé, mais M. Faravel a pu faire remarquer lors de l’examen du dossier suivant que la Maire avait menti à l’assemblée municipale puisqu’il était écrit dans les documents remis aux conseillers municipaux sur les achats de parcelles, de volumes et d’emprise (ces documents, à savoir 3 courriers d’offre d’Atland et Nexity à l’attention de la Ville, sont en pièce jointe à cette contribution) : « Pour ce faire, nous vous proposons de signer une promesse de vente assortie des conditions suspensives habituelles en matière de constructions neuves et notamment absence de pollution du sol et du sous-sol, de toutes les prescriptions et diagnostics ou de fouilles archéologiques. » M. Faravel précisant ensuite sans être contredit : « c’était ce qu’il y avait marqué dans les documents des trois dossiers précédents. Donc Mme Prio avait raison, il y a bien une clause de dépollution obligatoire à la charge de la Ville demandée par les promoteurs. » (p. 48 du compte rendu du conseil municipal du 15 février 2023)

Au regard de la nature des débats du conseil municipal du 15 février 2023 et de l’avis de la MRAe sur les risques de dépollution, qui ne reçoivent pas de réponse sérieuse dans le mémoire d’Atland et Nexity, il est naturel que l’on puisse douter de la sincérité des affirmations de l’étude d’impact et du « mémoire en réponse » concernant le sérieux avec lequel est envisagé la dépollution du site et l’absence à termes de risques pour la santé des personnes et de la faune. En réalité, on peut penser qu’en absence de clarté et de sincérité des débats la confiance des élus a été abusée par Atland, Nexity et l’exécutif municipal.

compte rendu du conseil municipal du 15 février 2023

courrier 1 d'Atland et Nexity cité plus haut

courrier 2 d'Atland et Nexity cité plus haut

courrier 3 d'Atland et Nexity cité plus haut

Il existe aujourd’hui sur le site 40 arbres. Le projet immobilier prévoit l’abattage de 39 d’entre eux !

p. 96 de l'étude d'impact, recensant les arbres qui devraient être abattus

p. 96 de l'étude d'impact, recensant les arbres qui devraient être abattus

C’est à n’en pas douter une solution assez radicale. Ce qui est assez aberrant c’est que la page 97 de l’étude d’impact est intitulée « préservation des arbres existants », alors qu’un seul spécimen sera conservé et toute la page continue d’utiliser ce pluriel. Ce n’est plus une « étude d’impact » mais une adaptation de 1984 de George Orwell pour illustrer que les mots n’ont plus sens.

À titre de compensation, le projet prévoit de replanter 28 arbres – ce qui nous place à un déficit de 11 spécimen – dont une grande partie seront des « arbres en bosquets » (p. 99 de l’étude d’impact).

p. 99 de l'étude d'impact, positionnement des nouveaux arbres à replanter

p. 99 de l'étude d'impact, positionnement des nouveaux arbres à replanter

Or là aussi, là où on pouvait implanter un parc urbain nécessaire pour la respiration de la Ville et la régulation de sa température moyenne en période de changement climatique, ce que proposent la Ville et les promoteurs, c’est pour moitié des arbres en bosquets de petite taille qui seront cantonnés dans des espaces privés à l’intérieur de cours d’immeubles qui ne seront pas accessibles aux Bezonnais.

L’étude d’impact indique également que la partie centrale du terrain accueillera un espace vert, conformément au plan local d’urbanisme (PLU) de Bezons (emplacement réservé n°15 qui impose la création d’un espace vert) (p. 7, 56 et 63). Or aucune information ne figure dans l’étude d’impact sur cet aménagement. Le dossier de permis de construire indique quant à lui que cette partie centrale sera « intégralement traitée en espaces verts », mais « laissée en l’état » et que cet espace sera « rétrocédé à la ville » et « fera l’objet d’une qualification et d’un traitement ultérieur », sans plus d’informations (qui réalisera cet aménagement, échéance de réalisation, vocation de cet espace vert…). C’est donc la Ville de Bezons qui est en charge de cette partie du projet d’aménagement urbain et elle aurait dû apporter les éléments nécessaires au dossier d’enquête publique. Il est à noter que ni les élus ni le public n’ont eu connaissance d’une quelconque présentation du projet d’aménagement de cet « espace vert », la Maire de Bezons se contentant d’affirmer avec grandiloquence lors du conseil municipal du 25 mai 2023 qu’il s’agirait d’un « parc paysager » donnant directement sur la « cour oasis » de l’école… Au-delà de l’emphase du discours, nous ne pouvons être que dubitatifs quant aux mots choisis au regard de la relativement faible superficie concernée.

Dans tous les cas, l’aménagement de cet espace central étant une composante essentielle du projet, il devrait donc être décrit et ses impacts sur l’environnement devraient être évalués. Ce n’est pas le cas dans l’étude d’impact et ce n’est pas non plus le cas dans le mémoire en réponse à l’avis de la MRAe rédigé par Atland et Nexity ; c’est en réalité logique puisque ces éléments auraient dû être fournis par l’équipe municipale et les services de la Ville, ce qu’elle s’est refusée à faire jusqu’ici.

Cela pose la question du phasage et du calendrier général de ce projet immobilier : la Ville de Bezons prétend y intégrer la réalisation d’une partie des promesses électorales de son exécutif actuel, le mémoire en réponse à l’avis de la MRAe se permet même d’écrire (p. 13) « la ville a trouvé à cet endroit de son territoire un débouché assez complet pour ses besoins » (c’est un argument un peu court pour considérer qu’il évite de répondre aux questions posées sur les enjeux environnementaux), pourtant elle semble incapable de préciser dans quels délais les éléments écologiques compensant les dégradations évidentes induites par ce projet pourront être réalisés, sans même qu’il soit besoin de rappeler que les compensations ne sont pas à la hauteur des destructions. D’ailleurs quand la MRAe note que « l’étude d’impact n’apporte pas d’informations sur la durée des travaux, » le mémoire en réponse ne pourrait être que lacunaire et insuffisant par avance puisque la Ville n’a pas participé à sa rédaction et n’apporte pas la réponse sur les éléments du projet immobilier qui la concerne.

D’autre part, comme nous l’avons dit plus haut, les jardins ouvriers potagers actuellement implantés sur la partie septentrionale du site seront « supprimés » (p. 60, 165, 175), sans que l’étude d’impact ne précise si une relocalisation est envisagée sur un autre secteur de la commune. Or nous partageons ici aussi l’avis de l’Autorité environnementale : ces jardins contribuent à un cadre de vie agréable pour la population (espaces verts, accès à la nature), mais peuvent également avoir des effets positifs pour la biodiversité, l’effet îlot de chaleur, la gestion des eaux pluviales, etc. Là aussi, le mémoire en réponse n’apporte pas de réponse quant à leur remplacement et leur relocalisation sur le territoire communal car Atland et Nexity ne maîtrisent pas cette information et que la Ville et son exécutif refusent ou plutôt sont incapables de dire où ils pourront relocaliser ces jardins ouvriers.

Lors de la réunion publique du 11 mai 2023, au gymnase Gilbert-Trouvé, la Maire a été interpellée fortement par les habitants à ce sujet ; là encore, elle a été incapable d’apporter une réponse à cette question précise, préférant s’en prendre violemment à la gestion associative (certes très imparfaite) des « jardins ouvriers » dénonçant avec une grande brutalité ce qu’elle considère comme une forme de privatisation et de clientélisme. Quel que soit l’avis que l’on peut porter sur les défaillances de la gestion actuelle des jardins ouvriers, ce n’était pas le sujet : il faut désormais dire où seront relocalisés ces jardins potagers et ce sera l’occasion si nécessaire d’en réviser la gestion. Dans tous les cas, les compensations promises dans la présentation du projet au sein de l’étude d’impact ne peuvent pas être limitées à la plantation de quelques arbres qui ne seront pas accessibles aux Bezonnais dans les cours d’immeubles.

D’une manière générale, les recommandations de la MRAe ne reçoivent aucune réponse solide dans le mémoire transmis par Atland et Nexity, soit parce qu’ils n’en maîtrisent pas les éléments, soit parce qu’ils se contentent (recommandation n°4) de répéter la partie du dossier déjà présente dans l’étude d’impact, ce qui à nouveau interroge sur le sérieux avec lequel ce dossier est conduit.

Conclusion

Le projet immobilier « Albert-1er » ne saurait recevoir un avis favorable :

  • il n’a pas fait l’objet d’une concertation sérieuse avec les riverains et les habitants de la commune ;

  • les besoins sociaux de la commune de Bezons sont négligés si l’on considère que le projet immobilier ne comptera que 11 % de logements sociaux ;

  • il n’y a aucune étude d’impact sur les équipements publics prévus avec le projet immobilier ;

  • l’insuffisante prise en considération de la croissance de la circulation et des risques en matière de sécurité routière aux abords d’un futur groupe scolaire démontre une méconnaissance totale de l’environnement urbain et social dans lequel le projet s’inscrit ;

  • le projet immobilier implique une dégradation profonde des conditions écologiques du territoire, sans aucune compensation proposée, avec un silence coupable de l’équipe municipal sur des éléments essentiels du dossier.

Ce projet est nocif pour l’environnement, la santé et la sécurité des habitants ; sa présentation est insincère et loin de vouloir répondre aux besoins des habitants, il ne semble motivé que par des considérations de profit immédiat des aménageurs et promoteurs, assez malhabilement habillé par de la communication politique.

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26 mai 2023 5 26 /05 /mai /2023 15:10

Compte rendu rapide du conseil municipal du jeudi 25 mai 2023. Les vidéos des débats suivront dans les jours qui  viennent. Le conseil municipal de Bezons s'est réuni hier soir à partir de 21h...
J'ai (avec le pouvoir de M. Dejan Krstic) avec Florelle Prio (avec le pouvoir de M. Martin Lolo) une nouvelle fois souhaité défendre les aspirations des Bezonnaises et des Bezonnais. A ce titre, face au mépris désormais récurrent et quelque peu fatiguant de Mme Menhaouara à l'égard de l'ensemble des élus de l'opposition, nous avons dû lui rappeler que malgré le peu de temps (4 à 5 jours) et d'éléments dont nous disposions pour préparer les conseils, nous avions pour règle de conduite d'y travailler avec le sérieux en prenant en compte l'état de la Ville et ce que les habitants vivent et nous rapportent de leurs préoccupations quotidiennes : si Mme Menhaouara juge nos interventions et propositions inintéressantes, c'est donc les attentes d'une large partie des Bezonnaises et Bezonnais qu'elle méprise ouvertement. Venons en aux dossiers eux-mêmes. Une attitude qui tranche cependant avec certains des membres de sa majorité municipale : M. Kevin Harbonnier et Mme Geneste (même si nous avons quelques désaccord avec elle) ont été extrêmement courtois et ont fait preuve d'une implication et d'une compétence qui force le respect.

🏡Chemin de halage : la Ville souhaitait acheter une parcelle le long du chemin de halage, dans le cadre du projet d'aménagement des berges. Nous avons donc demandé à Mme Menhaouara de bien vouloir communiquer à la population et aux élus les éléments du dossiers du projet d'aménagement du chemin de halage, car l'achat du terrain ne peut s'évaluer qu'à la condition de connaître ce projet. Or l'équipe municipale refuse depuis le départ de communiquer quoi que ce soit... Pourtant un dossier de plus de 100 pages, élaboré par la Communauté d'agglomération, circule présenter un projet particulièrement avancé qui laisse peu de place à la concertation. Se réfugiant derrière le fait que, désormais et à sa demande, c'est la communauté d'agglomération qui est en charge de la maîtrise d'ouvrage, la Maire a été incapable de formuler un quelconque propos construit sur ce dossier : à l'entendre, son seul projet serait "d'aménager les berges de Seine", fermez le ban... elle prend vraiment les Bezonnais pour des imbéciles ! Nous avons donc voté CONTRE.🚫

🏭Augmentation de la capacité de la chaufferie alimentant le réseau de chauffage urbain (RCU) : nous avons toujours été favorables au développement du RCU à Bezons, ce système qui vise à améliorer l'accès au confort des Bezonnais et à faire baisser leur facture énergétique a été obtenu de haute lutte lors du mandat 2014-2020. Or quand nous avons fait remarquer que les conditions de l'enquête publique sur ce dossier avaient été particulièrement restrictives, que la Ville était censée délibérée avant le 11 mai 2023 (le conseil se tenant donc deux semaines hors délais) et qu'il n'y avait aucune trace du rapport du commissaire enquêteur qui devait être issu de l'enquête publique, ne nous donnant donc aucune information définitive sur le coût, la répartition et le calendrier des travaux, la Maire a tout simplement refusé de répondre à nos interrogations... Dans ces conditions, nous nous sommes donc abstenus.🗑

🛻🚚🚲🛵🚗Requalification de la RD41 (croisant Bd du Général-Delambre/voie sur berge) : Rien ne va dans ce dossier... La Maire cache son absence de maîtrise du sujet en renvoyant toute la responsabilité vers le département (elle est conseillère départementale et ça se passe sur le territoire de notre commune quand même !?), mais le calendrier des travaux est totalement imprécis (début des travaux fin 2023 paraît-il ?) et surtout les conditions de sécurité pour les cyclistes notamment ne sont pas assurées, conséquence d'une absence totale de concertation (comme d'habitude) avec les associations concernées... C'est un projet mal sécurisé, accidentogène. Il devrait être revu... Nous avons voté CONTRE.🚫

🚗Utilisation du parking du cœur de Ville : nous avons voté POUR le maintien quelques rares plages de gratuité obtenue en négociant avec COGEDIM et INDIGO. C'est peu de chose, mais en l'absence de renouvellement de la convention cela aurait été perdu. La Ville et les sociétés privées doivent cependant faire des efforts, car aujourd'hui l'une des causes de la défaillance de ce parking réside aussi dans l'absence totale de signalisation.✅

👨‍👩‍👧‍👦Dématérialisation du calcul du quotient familial : nous avons voté POUR, en alertant cependant sur le fait qu'il ne fallait pas tomber dans le "tout dématérialisé" et que l'accès à des formulaires et des procédures papiers devait être conservé (ce qui est prévu par l'agrément)... Ce maintien de la solution non numérique doit faire l'objet d'une plus grande communication au public : en effet, on croit que la numérisation des procédures facilite la vie, or trop souvent les outils numériques proposés sont peu intuitifs et posent des difficultés aux familles.✅

🏘Création d'un Service d'information et d'Accueil des Demandeurs de Logement avec l'agglomération : c'est un dossier que nous avions déjà soutenu en conseil communautaire en juin 2021 (oui ça fait presque 2 ans !) : nous avons donc voté POUR.✅

🙋‍♀️🙋🤝Bourses d'aide aux jeunes : nous avons voté POUR la reconduction du dispositif et nous considérons que M. Kevin Harbonnier fait un excellent travail et que sa présentation en conseil était extrêmement solide et sérieuse.✅

👶Modification des règles de fonctionnement des crèches du contrat des familles : le transfert des assistantes maternelles de la crèche du colombier et son regroupement avec la crèche Madiba nous a inquiétés fortement. L'agrément total passe de 70 à 59 (pouvant monter à 68, si certaines agentes passent à 4 enfants) : c'est donc une baisse de l'agrément et des capacités d'accueil. Nous craignons aussi une dégradation des conditions de travail des Assistantes maternelles et de garde pour les enfants, car celles qui fréquentaient le colombier vont devoir faire énormément plus de chemin pour participer aux jardins d'enfant (parfois avec des enfants dont elles ont la charge ne sont pas concernés par les mêmes horaires). Cependant Mme Geneste a tenu à faire une présentation aussi complète que possible des difficultés structurelles rencontrées, bien au-delà de Bezons, pour le recrutement et le remplacement des Assistantes maternelles - la transition générationnelle se fait plus de difficilement... la baisse du nombre de professionnelles ne permettant pas d'atteindre les agréments obtenus plus tôt le risque était fort de perdre à termes les subventions de la CAF. Nous remercions donc Mme Geneste d'avoir pris le temps de nous apporter des réponses complètes avec beaucoup de respect, c'est la raison pour laquelle nous avons changé notre vote de CONTRE à ABSTENTION. Nous ne pouvions cependant voter pour, car la présentation démontrait cependant un choix affirmé en direction du développement des crèches privées plutôt que dans le public, pourtant moins onéreux pour les familles... par ailleurs, nous craignons également une dégradation des conditions de travail et de garde : en effet, passer à 4 enfants plutôt que 3 max. (pour atteindre 68 places) représenteraient une charge difficile - légale mais difficile -  qui ne serait pas positive.🤔

🏥Transition pour le Contrat Local de Santé (CLS) : c'est une étape positive car cela permet d’assurer et pérenniser le partenariat avec l’agence, après l'annonce de la reconstruction du Centre Municipal de Santé dans des locaux modernes ce qui, pour le coup, va de pair avec une refonte complète d’un CLS (on espère que cela ira au bout).Nous avons obtenu quelques détails sur la méthode d'élaboration du diagnostic territorial de santé et de l'association des patients et des habitants à celle-ci. D'autre part, on nous a assurés que le volet santé mentale du prochain CLS ferait l'objet d'un travail approfondi en lien avec l'ARS d'Île-de-France. Nous espérons donc que nous serons associés à ces réflexions (Mme Prio disposant en la matière d'une grande expérience) et nous avons voté POUR.✅

🎭Théâtre Paul-Eluard : nous avons voté CONTRE la délibération mettant fin aux fonction du directeur du Théâtre... il ne s'agissait pas de s'opposer à ce qu'il bénéficie des indemnités de sa rupture conventionnelle, mais de dénoncer les mensonges de l'équipe municipale en lien avec son absence totale de réelle politique culturelle. En effet, Mme la Maire et M. Cuvillier ont eu le culot d'expliquer que le départ du directeur était un choix personnel alors qu'il est la conséquence directe des décisions de la Maire et des pressions qui en ont découlé : en décidant de ne plus renouveler la convention du TPE "scène d'intérêt national" avec l'Etat et la DRAC, Mme Menhaouara a fait perdre des dizaines de milliers d'euros à la structure, mais elle l'a aussi fragilisé et rendu impossible l'exercice même des missions pour lesquelles M. Sébastien Lab avait été embauché. Il ne décide pas de partir, elle l'a poussé dehors et sans ménagement... Le recrutement d'un nouveau directeur au dernier moment, alors qu'il aurait fallu qu'un directeur travaille sur la future programmation depuis plusieurs mois démontre à quel point l'équipe municipale est dans l'improvisation totale et mène une politique de gribouille... Encore une fois, M. Renault, adjoint à la Maire en charge de la culture, est restée muet : cela fait 3 ans qu'il n'a pas dit un mot pour formuler le projet culturel de la municipalité ! Nous avons voté CONTRE la fin des fonctions du directeur et refusé de prendre part au vote sur la nomination d'un nouveau directeur.🚫

👷‍♀️🧑‍🔧👩‍💻👩‍⚕️Ressources Humaines : nous avions demandé de voter séparément la transformation de poste directeur de l'Ecole Municipale de Musique et de Danse (EMMD) en simple "responsable" de grade information. C'est une rétrogradation qui n'annonce rien de bon pour la qualité du travail à venir. Il est à noter que Mme Menhaouara s'est permise de dézinguer pendant de longues minutes le travail réalisé par le Directeur de l'EMMD qui vient de partir, alors qu'elle le couvrait de compliments en public voici quelques mois encore... Mme Menhaouara a d'ailleurs recours à ce type de mesquinerie assez régulièrement dès qu'un cadre territorial de la commune quittent les services : après les avoir encensés en public, elle explique ensuite qu'ils étaient nuls, mauvais, déloyaux et incompétents. Sans doute une façon de se défausser de ses propres responsabilités pour rejeter l'origine d'un problème sur quelqu'un d'autre quand elle y fait face. La Maire nous a refusé ce vote séparé : nous nous sommes donc abstenus sur les transformations de postes.😓

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS)
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la GRS

Encore un conseil municipal bezonnais englué dans le mépris de Mme Menhaouara
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