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sur l'auteur

Je m'appelle Frédéric Faravel. Je suis né le 11 février 1974 à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Je vis à Bezons dans le Val-d'Oise. Militant socialiste au sein de la Gauche Républicaine & Socialiste. Vous pouvez aussi consulter ma chaîne YouTube. J'anime aussi le groupe d'opposition municipale de gauche "Vivons Bezons" et je suis membre du groupe d'opposition de gauche ACES à la communauté d'agglomération Saint-Germain/Boucle-de-Seine.
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Gauche Républicaine & Socialiste

8 janvier 2024 1 08 /01 /janvier /2024 18:27
  2024, avec vous et pour vous !🔴
 
 
Que l’année 2024 permette pour vos familles, vos enfants & vous la réalisation de vos projets et une amélioration de votre qualité de vie.
L’année 2023 a été rude : aux mauvais coups municipaux se sont ajoutées les émeutes de fin juin et des mesures gouvernementales brutales.
L’année 2024 sera celle du bétonnage avec les projets immobiliers Rues Albert-1er, Émile-Zola ou avenue de Pontoise…
Bezons a besoin d’un nouveau souffle : il faut une attention réelle à l’environnement, à la propreté, à un #urbanisme plus humain, au #logement décent pour tous et… à la #solidarité, car en 3 ans la situation sociale s’est dégradée dans une totale indifférence municipale.
Nous voulons le préparer avec vous et rassembler. Travaillons y ensemble :
 
Agents de nettoyage : ABH & sa présidente, pas en règle !🤝
AB-Habitat a changé de prestataire pour le nettoyage des parties communes de ses 12 000 logements.
Depuis novembre, plusieurs dizaines d’employés sont virés sous divers prétextes.
C’est sûrement illégal car l’article 7 de la Convention collective des entreprises de propreté (👉 https://www.legifrance.gouv.fr/.../id/KALITEXT000027172340//) impose au nouvel opérateur la reprise des agents du prestataire précédent.
Si les règles ont été contournées, cela retombera sur ceux qui se seraient comportés en patrons anti-social et sur le donneur d’ordre, présidente d’ABH… Si certains étaient “sans papier”, il aurait fallu les régulariser : la responsabilité d’ABH serait sinon engagée.
Une direction de gauche aurait veillé à l’obligation d’appliquer la convention et que soient repris les agents : AB-Habitat doit le faire !
 
  
Les tribunes municipales de Vivons Bezons pour le mois de janvier 2024Les tribunes municipales de Vivons Bezons pour le mois de janvier 2024
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28 décembre 2023 4 28 /12 /décembre /2023 09:33

Premier retour en vidéo de la séance du Conseil Municipal de Bezons du 13 décembre 2023. Il s'agit du dossier des Berges de Seine qui vont être bétonnées par Mme Menhaouara.

❌Nous avons refusé de prendre part au vote sur la convention de financement de l’aménagement des Berges de Seine entre la Ville de Bezons et l’agglomération : en effet, ce dossier n’a jamais fait l’objet d’une présentation et d’un débat en conseil municipal. Mme Menahouara se planque derrière l’exposition du 8 juillet dernier, mais un tel projet a besoin d’être débattu en conseil pour être valable. Elle démontre ainsi encore une fois son mépris de la #démocratie locale préférant des show très encadrés où elle ne rencontrera aucune contestation. Si elle l’avait présenté en conseil municipal nous aurions pu expliquer le caractère délirant du projet où une voie cycle bétonnée de 3 mètres va défigurer les berges alors que tant d’autres choses magnifiques auraient pu être faites.🌀

❌Nous avons voté contre la convention de gestion et d’entretien des berges de Seine que l’agglomération veut confier à la Ville de Bezons. L’année dernière, nous avions alerté sur le fait que la Ville n’avait sans doute pas les moyens suffisants pour assurer la gestion et l’entretien de la passerelle EOLE entre Nanterre et Bezons-Carrières ; nous avions même prévenu que les garanties d’aménagement n’étaient pas assurées côté Nanterre. Aujourd’hui les échanges avec l’agglomération démontrent la défaillance de l’entretien de cette passerelle (notamment l’éclairage) par la Ville et la maire a dû reconnaître que les conditions d’aménagement de l’entrée à Nanterre empêchait de garantir la sécurité de la circulation. Elle a préféré balayer les dangers et les risques – y compris ceux encourus par les services municipaux – d’un revers de main. Sur la base de ces difficultés concrètes, mesurant que les services de la Ville ne disposent pas des moyens suffisants pour assurer l’entretien et la gestion des berges, nous avons refusé de soutenir ce dossier : il fallait le renvoyer à l’agglomération pour trouver une solution adaptée. C’est un cadeau empoisonné que Mme Menahouara fait aux agents municipaux.

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du Pôle Idées, formation et riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste

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15 décembre 2023 5 15 /12 /décembre /2023 11:29

Retenu par mes obligations professionnelles, je ne pourrai malheureusement être présent aux commémorations qui ont lieu chaque année à Bezons devant la stèle Gabriel-Péri à l'angle de la Rue Maurice-Berteau et de la Rue des Vallées en face du Théâtre Paul-Eluard. Je le regrette fortement car Gabriel Péri est une figure admirable de notre histoire politique et locale. J'aurais particulièrement apprécié d'y participer, je m'y serai rendu en fin de journée à 18h, heure qui me paraît bien plus propice à rassembler les Bezonnais(e)s à la lueur des bougies, plutôt que celle choisie à 11h30 par la Maire de Bezons qui ne permet pas au plus grand nombre de s'y joindre. Voilà bien une méthode de mise à l'écart qui me laisse profondément triste.
Gabriel Péri est un des grands héros français du XXème siècle, icône exemplaire de la lutte contre le fascisme, et mérite au plus haut point notre hommage et notre reconnaissance. Voici pourquoi...

Né à Toulon en 1902, c'est un brillant élève qui emporte au lycée de Marseille de nombreux, mais que la maladie - il souffre très jeune, comme sa mère, de l tuberculose - empêchera d'aller au baccalauréat. Il s'engage dès 1917 au sein des Jeunesses Socialistes et il choisira en décembre 1920 comme les deux tiers des adhérents de la SFIO de rejoindre l'Internationale Communiste ; il devient dès lors secrétaire régional des Jeunesses Communistes de Provence. Dès 1922, il est nommé responsable des Jeunesses Communistes et de son journal L'Avant Garde. Il aurait rencontré Lénine à Moscou fin 1922 lors du congrès international des Jeunesses Communistes.
Il monte à Paris en août 1924 et prend en charge en octobre 1924 la rubrique internationale du quotidien L'Humanité, fonction qu'il exercera sans discontinuer jusqu'au 25 août 1939. Durant cette période, il se révèle être un virulent opposant aux régimes fasciste et nazi.
Après avoir tenté de contester le siège du très droitier député SFIO de Toulon Pierre Renaudel, en 1928, il sera élu député de la première circonscription de l'arrondissement de Versailles lors des élections législatives de mai 1932 ; le cœur de son électorat se trouve sur les bords de Seine autour d'Argenteuil et Bezons, où cette commune est la seule à élire maire communiste depuis 1920. Gabriel Péri, devancé au 1er tour, sera élu au 2nd tour grâce au désistement en sa faveur du candidat socialiste et au retrait du candidat radical. C'est donc une sorte de Député Front Populaire qui entre avec lui au Palais Bourbon deux ans avant la réconciliation entre socialistes et communistes et quatre ans avant le plus grand mouvement social que la France ait connu jusque là et la constitution du cabinet de Léon Blum.

Au sein de la Chambre des Députés, il sera l'un des défenseurs de Célestin Freinet enseignant et pédagogue alors odieusement diffamé par l'institution, il contribuera à l'élection d'un maire communiste à Argenteuil en 1935, il soutiendra l'éducation à Bezons et y inaugurera l'école Louise-Michel. En 1936, candidat du Front Populaire il sera presque réélu dès le 1er tour. Vice-Président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Députés, il ne cessera d'alerter contre la menace fasciste appelant à la solidarité militaire avec la République espagnole, il enquête pour L'Humanité sur la situation coloniale au Maroc, en Algérie et en Tunisie, il dénoncera enfin avec véhémence l'abandon de la Tchécoslovaquie face aux Nazis que soldent les accords de Munich en septembre 1938.
Il sera meurtri par l'annonce de la signature du Pacte de non agression entre l'Allemagne nazie et l'Union Soviétique le 23 août 1939. Mais il ne se désolidarise pas du Parti Communiste Français qui se range derrière le nouveau virage stratégique à 180 degrés de Staline. Et malgré ce pacte et l'interdiction du PCF le 26 septembre, il demande fin septembre 1939 à être incorporé dans l'armée française alors que notre pays a déclaré la guerre au IIIème Reich après que celui-ci a envahi la Pologne le 1er septembre. Gabriel Péri avait pourtant été réformé en 1922 à cause des séquelles pulmonaires de sa tubercolose : il n'avait donc aucune obligation de rejoindre les rangs de la défense nationale.
Le groupe parlementaire communiste reconstitué adresse le 1
er octobre 1939 un courrier au Président de la Chambre demandant que des offres de paix soient faites à Hitler. Gabriel Péri se serait abruptement opposé à ce courrier « Nous fournissons au gouvernement un excellent prétexte pour nous envoyer au poteau de Vincennes ». C'est effectivement ce qui se passe puisque les députés communistes sont désormais passibles d'arrestation. Il y échappe le 8 octobre 1939 ; déchu de son mandat parlementaire en janvier 1940, alors que rien chez lui ne le justifie, il est condamné par contumance par le tribunal militaire en avril à 5 ans de prison.

Cette situation est particulièrement injuste pour un député communiste qui ne partage pas la stratégie stalinienne de la direction du PCF de l'époque... et bien que des responsables communistes français en exil réclament depuis Moscou sa mise à l'écart en l'accusant de collusion avec des "éléments trotskistes", il reste l'un des cadres qui continuent de s'occuper de l'Humanité qui paraît dans la clandestinité et s'oppose avec force à Jacques Duclos et Maurice Tréand qui veulent négocier avec l'occupant nazi sa parution légale. Au contraire, depuis l'appartement du 19e arrondissement de Paris où il s'est retranché, il continue à rédiger des articles pour le journal communiste qui dénonce le nazisme jusqu'à son arrestation. Il entamera à cette époque la rédaction de sa brochure "Non, le nazisme, ce n’est pas le socialisme !" - en rupture totale avec la ligne politique de l'URSS jusqu'en juin 1941, elle ne sera publiée qu'après sa mort.
Il est arrêté le 18 mai 1941, vraisemblablement dénoncé à la police par un camarade qui y voyait la possibilité de négocier sa propre libération. Il est possible que les éléments les plus staliniens de la direction communiste y ait vu alors la possibilité de se débarrasser d'un obstacle particulièrement coriace. Mais cela ne peut pas être considéré comme une stratégie et une responsabilité collective.
Péri sera finalement transféré à la prison du Cherche-Midi, placée sous contrôle allemand. Considéré comme otage par les Allemands qui entendent répondre aux attentats individuels que mène désormais la résistance communiste depuis l’entrée en guerre de l'URSS, Gabriel Péri fait donc partie des 92 otages fusillés le 15 décembre 1941 au Mont-Valérien.

Dans dernière lettre, Gabriel Péri écrira : « Que mes amis sachent que je suis resté fidèle à l'idéal de ma vie ; que mes compatriotes sachent que je vais mourir pour que vive la France. Je fais une dernière fois mon examen de conscience : il est très positif. [...] J'irais dans la même voie si j'avais à recommencer ma vie. J'ai souvent pensé, cette nuit, à ce que mon cher Paul Vaillant-Couturier disait avec tant de raison, que le communisme était la jeunesse du monde et qu'il préparait des lendemains qui chantent. Je vais préparer tout à l'heure des lendemains qui chantent. »

Je ne suis pas communiste, j'aurais fait partie de ceux avec Léon Blum qui ont choisi la "vieille maison" et la tradition socialiste républicaine de Jean Jaurès, plutôt que l'alignement sur l'internationale bolchévique. Mais le parcours et les engagements de Gabriel Péri nous rappelle que quelles que soient nos divergences il existe un chemin commun pour les militants sincères et entiers, qui ne trahissent pas leurs idéaux et leurs convictions au service du peuple en échange d'un ruban, d'une gratification ou d'une indemnité... Gabriel Péri est le symbole d'une gauche exigeante et ambitieuse, une gauche rassemblée et antifasciste, une gauche qui n'a pas renoncé à transformer la société.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du pôle Idées, formation et riposte de la GRS

Hommage à Gabriel Péri
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15 décembre 2023 5 15 /12 /décembre /2023 09:15
 
🛑 Nous avons été accueillis devant la salle Elsa-Triolet par les travail du nettoyage d’AB-Habitat qui sont aujourd’hui virés sans être repris par le nouveau prestataire choisi par #ABH. Ces travailleurs précaires subissent une situation injuste et nous leur apportons notre plein et entier soutien✊ . Évidemment Mme Menahouara, présidente d’ABH, a préféré ne pas en dire un seul mot en introduction du conseil alors qu’elle use chaque fois ce temps à chanter ses propres louanges : un mépris qui ne nous surprend même plus. Merci aux syndicats Cgt Ab-Habitat, Cgt bezons et FO pour leur accompagnement ! Vous trouverez leur interpellation des élus municipaux sous ce compte rendu.
 
⁉️La Maire nous a fait la présentation du projet du troisième collège🏫 et de sa halle sportive🤾 : elle n’a fait que répéter des éléments déjà connus dans le détail. Nous avons subi la projection d’une vidéo totalement inaudible qui n’a donc rien apporté de plus. Par contre, la Maire a été incapable de répondre à nos questions sur l’évolution des coûts du projet, renvoyant toujours à plus tard ses réponses. Prévu initialement pour la rentrée de septembre 2025, l’ouverture du collège a été repoussée à septembre 2026, à cause de la Région paraît-il : on sait bien à Bezons que tout ce qui irait bien (même quand elle n’a rien fait) serait grâce à Mme Menahouara mais quand un retard ou un échec intervient c’est toujours la faute des autres… une conception très personnelle de la responsabilité. À ce propos, il est confirmé que Mme Ranjita Mudhoo est bien une conseillère déléguée fantôme 👻: sa délégation lui avait été accordée par la maire avec une indemnité mensuelle pour s’occuper du dossier du 3e #collège mais surtout pour qu’elle retourne sa veste contre Monsieur Marc Roullier avec qui elle avait été élue sur sa liste de droite LR ; nous avions prévenu que ce dossier était géré directement par Mme Menahouara puisqu’il dépendait du conseil départemental du #valdoise : nous avions raison et encore une fois au moment de présenter le projet Mme Mudhoo était absente, c’était bien pratique. Il est temps que la Maire et Mme Mudhoo rendent des comptes sur l’argent des Bezonnais(e)s versé à cette fausse conseillère déléguée💸 pour une délégation qu’elle n’assume pas dans les faits !
 
❌Nous avons voté contre les autorisations de crédits anticipées pour le budget 2024 comme nous le faisons traditionnellement.💸
 
✅Nous avons voté pour les avances de subventions aux associations et aux établissements publics locaux : nous nous sommes étonnés que la somme affichée pour le Comité des Œuvres Sociales du personnel municipal soit en baisse : 39727€ cette année contre 43000€ l’année dernière. La maire a été incapable de l’expliquer et a même tenté un instant de nier les faits alors qu’ils sont faciles à vérifier.❓
 
✅Nous avons voté pour accepter les dons du fonds de dotation en faveur des animations municipales 2023. Nous regrettons l’absence totale de transparence dont couvre aujourd’hui Mme Menahouara ce fonds ; elle reprochait les mêmes choses quand il a été créé sous le précédent mandat, mais chacun constate que c’est bien plus opaque depuis qu’elle est devenue maire.🌀
 
⁉️Nous avons refusé de prendre part au vote sur la convention de financement de l’aménagement des Berges de Seine entre la Ville de Bezons et l’agglomération : en effet, ce dossier n’a jamais fait l’objet d’une présentation et d’un débat en conseil municipal. Mme Menahouara se planque derrière l’exposition du 8 juillet dernier, mais un projet a besoin d’être débattu en conseil pour être valable. Elle démontre ainsi encore une fois son mépris de la #démocratie locale préférant des show très encadrés où elle ne rencontrera aucune contestation. Si elle l’avait présenté en conseil municipal nous aurions pu expliquer le caractère délirant du projet où une voie cycle bétonnée de 3 mètres va défigurer les berges alors que tant d’autres choses magnifiques auraient pu être faites.🌀
 
❌Nous avons voté contre la convention de gestion et d’entretien des berges de Seine que l’agglomération veut confier à la Ville de Bezons. L’année dernière, nous avions alerté sur le fait que la Ville n’avait sans doute pas les moyens suffisants pour assurer la gestion et l’entretien de la passerelle EOLE entre Nanterre et Bezons-Carrières ; nous avions même prévenu que les garanties d’aménagement n’étaient pas assurées côté Nanterre. Aujourd’hui les échanges avec l’agglomération démontrent la défaillance de l’entretien de cette passerelle (notamment l’éclairage) par la Ville et la maire a dû reconnaître que les conditions d’aménagement de l’entrée à Nanterre empêchait de garantir la sécurité de la circulation. Elle a préféré balayer les dangers et les risques – y compris ceux encourus par les services municipaux – d’un revers de main. Sur la base de ces difficultés concrètes, mesurant que les services de la Ville ne disposent pas des moyens suffisants pour assurer l’entretien et la gestion des berges, nous avons refusé de soutenir ce dossier : il fallait le renvoyer à l’agglomération pour trouver une solution adaptée. C’est un cadeau empoisonné que Mme Menahouara fait aux agents municipaux.⁉️
 
✅ Nous avons voté pour le recours à une concession de service type affermage pour le marché « Le Temps des Cerises 🍒 »… Quand nous avons demandé de recevoir le cahier des charges de 2018 ayant présidé au choix du concessionnaire actuel et de participer à l’élaboration du nouveau cahier des charges, la Maire a refusé. Elle a prétendu que nous voulions participer au choix du nouveau concessionnaire ce qui est hors de propos puisque cette compétence est celle de la Commission d’Appel d’Offres : soit Mme Menahouara ne comprend rien à ce qu’on lui dit (c’est possible), soit elle cherche un prétexte fallacieux pour couvrir son sectarisme (c’est sûr), soit les deux (c’est probable).
 
✅Nous avons voté pour le règlement intérieur du Conseil local de #sécurité 👮🏾 et de #prévention de la délinquance et de la radicalisation : ce document est extrêmement bien rédigé et nous l’avons salué. Mais quand nous avons demandé que l’opposition soit associée aux assemblées plénières nous nous sommes encore heurtés au sectarisme habituel de Mme Menhaouara et M. Rebagliato. Nous avons demandé qu’au moins des comptes-rendus (expurgés de toutes données confidentielles évidemment) des assemblées plénières soient diffusés : là aussi, la réponse a oscillé entre le refus et la confusion… Notons qu’en 3 ans et demi, sous l’égide de cette équipe municipale qui a fait de la sécurité son principal discours, le CLSPD-R n’a été réuni qu’une seule fois !
 
✅ Nous avons voté les primes, mesures de revalorisation de la protection sociale et des régimes indemnitaires des agents municipaux.
 
✅Nous avons voté pour la généralisation des tickets restaurant pour les agents municipaux. Nous regrettons cependant que la contrepartie de cette mesure soit la fermeture du self des agents municipaux dans l’Hôtel de Ville. La Maire et M. Cuvillier ont tenté d’expliquer que ce n’en était pas la contrepartie avant de reconnaître que finalement… c’était bien la contrepartie !🤷‍♂️🤦‍♂️
 
✅🏥Nous avons voté pour les créations de postes pour le Centre Municipal de Santé. Maintenant il s’agit de s’assurer que cela rentre bien dans les faits : on se souvient de la présentation désastreuse de Mme Florence Rodde lors du conseil municipal du 27 septembre dernier 🎥👉 https://youtu.be/a_Kc_wfPJ3Q?si=KEd_9rnrN-nYl0yQ
Pour prévenir le fait d’être à nouveau face à leur responsabilité, Mmes Menhaouara et Rodde ont tenté de rejeter le retard de mise en œuvre de ces mesures que nous soutenons sur l’adjointe en charge de la #santé du mandat précédent alors que les décrets permettant ces mesures n’ont pris effet qu’après le confinement du printemps 2020, date à laquelle ils avaient pris la responsabilité des affaires de la commune. Un argumentaire crapuleux et mesquin, qui est à la hauteur des trois années perdues sous leur direction.
 
⁉️Nous nous sommes étonnés de la présentation du tableau des décisions courantes prises par la maire : encore une fois, des décisions importantes censées avoir été présentées lors du dernier conseil municipal restent inaccessibles… et surtout nous nous sommes étonnés du coût de 37000€ 💸 de la représentation de l’orchestre divertimento le mois dernier alors que cette somme aurait dû être dans le budget du Théâtre Paul Eluard - TPE - Bezons 🎭🎼 : la maire a été incapable de répondre.
 
Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Conseil municipal de Bezons du 13 décembre 2023 : que c'est long le mépris...Conseil municipal de Bezons du 13 décembre 2023 : que c'est long le mépris...
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11 décembre 2023 1 11 /12 /décembre /2023 14:10

J'ai rédigé pour la Gauche Républicaine et Socialiste la note ci-dessous sur la dernière proposition de casse du droit du travail de Bruno Le Maire.

Bonne lecture...

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la GRS

Licenciements abusifs : Bruno Le Maire, ministre voyou des patrons voyous

Bruno Le Maire a indiqué dans Le Parisien dimanche 3 décembre que le gouvernement veut s’attaquer à nouveau aux droits des salariés au pas de charge, en vue du vote de la loi Pacte II prévue début 2024. « Un recours contre l’entreprise reste possible pendant 12 mois. Il est important que les salariés puissent être protégés, mais ce délai est trop long ». L’objectif du ministre de l’économie est de réduire ce délai de recours à 2 mois…

Depuis la fin des années 2000, la prescription en matière de contestation de la cause réelle et sérieuse du licenciement a déjà été drastiquement réduite. En 2008, une loi l’avait divisée par six, de 30 ans à 5 ans. Puis en 2013, une autre loi avait entériné son passage à 2 ans. Aussitôt après l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, l’ouvrage a été remis sur le métier. Une baisse à six mois avait été initialement envisagée mais devant la levée de boucliers des syndicats, c’est le passage à un an qui avait été finalement retenu dans la réforme du Code du travail.

La proposition de Bruno Le Maire ne suscite aucun enthousiasme du côté des employeurs. Pourtant enclines à dénoncer les risques de contentieux, aucune des trois organisations patronales (Medef, CPME, U2P) n’est demandeuse d’une telle réduction des délais. Il faut dire que la succession des réformes du code du travail depuis Nicolas Sarkozy (quinquennat Hollande inclus évidemment avec les lois Macron et El Khomri) ont sérieusement déséquilibré le rapport de force en faveur du patronat. Après la création des ruptures conventionnelles en 2008, les ordonnances Macron de 2017 ont sérieusement desserré la pression judiciaire sur les employeurs, avec le plafonnement du montant des dommages et intérêts : le nombre de nouvelles affaires aux prud’hommes a baissé de 44% entre 2015 et 2022, car les salariés n’ont en réalité plus grand chose à attendre de ces instances. Procéder à un licenciement abusif – c’est-à-dire illégal ! – ne coûte plus grand chose…

L’ensemble des organisations syndicales de salariés ont dénoncé cette nouvelle sortie du gouvernement par la voix de son ministre de l’économie et nous partageons leur colère. En effet, ne pas laisser aux salariés le temps de constituer un dossier recours – deux mois, c’est trop court pour sortir de la sidération, se renseigner sur ses droits et pouvoir contester à temps – ne peut que favoriser les patrons voyous ; les cas de licenciement abusif risquent donc de se multiplier … encore.

En réalité, la remontée des chiffres du chômage inquiète le gouvernement qui voit s’éloigner l’objectif des 5% en 2027. Emmanuel Macron et ses gouvernements ont toujours été acquis à une vision idéologique du marché du travail et de l’activité économique… Récemment encore le Chef de l’État déclarait au patronat « Réveillez-vous ! » son raisonnement est à la fois transparent et parfaitement irrationnel… Emmanuel Macron et le centre libéral-autoritaire qui le soutient sont convaincus d’avoir « fait le job », « j’ai précarisé les travailleurs, j’ai flexibilisé le marché du travail, j’ai pénalisé les chômeurs, c’est à vous de nous faire passer de 7,4 à 5%. » Or la facilitation des licenciements, l’indulgence accrue pour les écarts aux codes du travail, la flexilibisation du marché du travail, tout cela ce sont des stratégies qui ont été entamées dans les années 1990 et qui ne fonctionnent pas. Elles ont en réalité donné peu de résultats et une nouvelle étape n’en donnera pas plus. La maltraitance à l’égard des salariés, la casse du droit du travail et la précarisation des travailleurs vont assurément encore dégrader le climat social, mais cela ne créera pas d’emplois, pas plus que cela n’en a créé auparavant d’ailleurs. Et cela ne peut tenir lieu d’une véritable politique industrielle qui manque toujours à la France.

Construire le plein-emploi de demain ne se fera pas en renforçant l’exploitation : non ! Nous voulons une société de citoyennes et de citoyens émancipés, fiers de ce qu’ils apportent à la société, fiers du fruit de leur travail.

Cela passe par des salaires justes, par des protections sociales et juridiques fortes, par la participation des travailleurs aux décisions économiques et par un État qui s’engage aux côtés des entreprises dans la reconquête de nos capacités productives.

Licenciements abusifs : Bruno Le Maire, ministre voyou des patrons voyous
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8 décembre 2023 5 08 /12 /décembre /2023 21:05

Jamais depuis 1879, et la victoire des Républicains contre les Réactionnaires monarchistes et catholiques, un office religieux n’avait été célébré à l’Élysée… Emmanuel Macron démontre encore une fois à deux jours de la Journée de la Laïcité, qui commémore l’adoption de la loi de séparation des Églises et de l’État le 9 décembre 1905, commet à nouveau une grave faute politique. On n’attendait rien de celui qui disait qu’il fallait réparer le lien entre l’Église et l’État dans une allocution au collège des Bernardins, qui traita les défenseurs de la laïcité d’intégristes et qui commit la si mauvaise loi séparatisme.

Le Président de la République foule au pied un de ses principes vitaux, essentiel à la cohésion de notre Nation.

Je le dis avec force : la place d’un dirigeant public, d’un élu, d’un responsable politique n’est pas dans une cérémonie religieuse dans le cadre de ses fonctions, pour aucune d’entre elles. Nous n’avons pas en tant qu’élus à célébrer les fêtes religieuses, pas plus Pâques, que Noël, que l’Aïd ou Hannoukah.

Cette exigence s’applique aussi bien au Président de la République qu’à tout élu et dirigeant politique, il n’a pas de passe droit : il a même une obligation plus impérative encore que tous les autres car il est le garant de nos principes constitutionnels !

À ce mépris des tâches mêmes de sa fonction, Emmanuel Macron commet en plus un acte d’irresponsabilité politique : alors que l’antisémitisme explose dans le pays, n’importe qui de censé aurait compris qu’une cérémonie aussi inédite dans ce cadre alimentera les délires des antisémites de toute origine, les incitera à passer à l’acte plus violemment encore nourrissant leurs fantasmes d’un pouvoir sous influence. Si, comme ose le justifier Elisabeth Borne, il faut démontrer à nos concitoyens de religion ou culture juive notre solidarité contre les agressions odieuses dont ils sont la cibles (et de manière exponentielle depuis les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre dernier) - et il faut impérativement le faire ! -, alors il convient surtout de mettre les moyens policiers et judiciaires pour appréhender, juger et punir les salauds qui menacent, agressent et insultent. Voilà où on attend l’État républicain, contre l’antisémitisme, contre tous les racismes et contre toutes les discriminations ! Mais certainement pas dans une cérémonie religieuse.

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la GRS

Emmanuel Macron à l'Elysée célébrant la cérémonie de Hannoukah le 7 décembre 2023

Emmanuel Macron à l'Elysée célébrant la cérémonie de Hannoukah le 7 décembre 2023

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7 décembre 2023 4 07 /12 /décembre /2023 23:58

Lors du conseil communautaire du jeudi 7 décembre 2023, je représentais Bezons aux côtés des élus de l’opposition de gauche Alliance citoyenne écologiste et solidaire présidé par Isabelle Amaglio-Térisse.
Nous avons voté contre le budget qui comme chaque année démontre l’absence de réelle politique intercommunale (même le soutien au développement économique baisse) et une captation des finances des communes dont les populations sont modestes comme Bezons au profit des communes riches : le scandale des attributions de compensation qui défavorisent Bezons au profit de Villes comme Le Vésinet, Le Pecq ou Montesson continue donc avec le soutien de Mme Menhaouara qui visiblement se satisfait qu’on fasse ainsi les poches des Bezonnais(es). Cela doit être la principale raison de l’hommage appuyé de Pierre Fond à l’attention de la Maire de Bezons (le deuxième en un mois !) qui l’a félicitée pour mener la même politique de droite que la majorité des communes de St.-Germain/Boucle-de-Seine… Mme Menhaouara félicitée par la droite pour mener une politique de droite CQFD : cela fait trois ans qu’on le dit, ce serait drôle si ce n’était pas les Bezonnais(es) qui en payaient le prix. Peut-être Monsieur Marc Roullier, responsable de l’opposition LR, devrait-il lui apporter son soutien ce serait finalement cohérent avec ce que disent ses amis de l’agglomération Saint-Germain/Boucles de Seine.

Nous avons apporté notre soutien à la convention entre l’agglomération, les communes et l’Epfif qui permet d’améliorer la maîtrise foncière et de limiter la spéculation sur notre territoire. Nous avons soutenu une amélioration de la rémunération des agents de l’agglomération.
❌Nous avons voté contre les différents budgets présentés car nous ne souscrivons pas à la vision politique qui les sous-tend. Nous avons demandé, par exemple, davantage de soutien à la prévention des déchets (150 k€ seulement sur 37 M€), au développement économique et le logement. 
▶️Nous avons demandé une politique plus ambitieuse pour les compétences eau/assainissement et eaux pluviales urbaines : pour éviter les pertes en réseau (Carrières notamment) et résorber le vieillissement manifeste du réseau. Enfin, l’eau étant un bien rare, nous souhaitons un travail volontariste pour séparer les réseaux eaux propres/eaux souillées
✅Nous avons voté plusieurs dispositifs notamment :
- une convention stratégique avec l'EPFIF,
- un protocole en faveur de la ' Cité de l'Emploi,
- des aides aux travaux d'économie d'énergie et de lutte contre l'habitat indigne et pour la réalisation de diagnostic technique global en copropriété,
- le versement de la prime de pouvoir d'achat exceptionnelle et une réorganisation interne.
❗️Nous avons eu un moment lunaire sur un « débat portant sur la définition par les communes de zones de production d'énergies renouvelables , nous avons d’ailleurs refusé de prendre part au vote.
❓Nous avions posé plusieurs questions en amont : 
- SIAPP : point sur l'état des travaux de sécurisation et intégration des acteurs locaux de proximité dans la gouvernance
- Transports : reprise de la grève des conducteurs de bus
- Accessibilité : effectivité de la mise en place de la commission intercommunale

Frédéric Faravel
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste de Bezons

Compte rendu du conseil communautaire de St.-Germain/Boucles de Seine (7 décembre 2023)
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4 décembre 2023 1 04 /12 /décembre /2023 12:54

Le premier dossier en vidéo est celui du 2e budget supplémentaire : Nous avons voté le 15 novembre dernier contre sans surprise, cette deuxième décision budgétaire modificative ne remettant pas en cause les équilibres du mauvais budget adopté en avril dernier.

En ajoutant 700.000 € pour les crédits d'énergie, Mme Menhaouara a démontré que son équipe était incompétente pour évaluer correctement l'augmentation des coûts de l'énergie pour la collectivité, alors que les conditions étaient connues dès le début de l'année et qu'un premier budget supplémentaire avait déjà été présenté le 27 septembre dernier. Mme Menhaouara a essayé de se planquer en rejetant la responsabilité de ses choix et de son incompétence sur les services municipaux, mais cela a fait pschitt !

Encore une fois, la Maire et son équipe se sont totalement refusés à répondre à des questions pourtant essentielles : alors que nous avions prévenu dès le conseil municipal du 15 février que les conditions fixées par l'Etat pour bénéficier du "filet de sécurité" face à la hausse des coûts de l'énergie, la Ville de Bezons se voit aujourd'hui contrainte - si l'on en croit la note de présentation - comme de trop nombreuses communes d'en rembourser une partie, la Maire a refusé d'indiquer quel était le niveau de ce remboursement ; la Maire a également refusé d'indiquer si l'Etat participerait aux frais liés à la sécurisation des équipements publics à la suite des émeutes de fin juin.

🏫🏗Nous avons ensuite refusé de prendre part au vote sur la requalification et l’extension de l’école Paul-Vaillant-Couturier ; nous considérons avec l'ensemble des conseillers municipaux qu'elle est bien sûr nécessaire et même indispensable : cette position fait consensus.
Puisque Mme Menhaouara s’est permise de rédiger un plein conseil municipal une publication mensongère (n’avait elle donc rien d’autre à faire ?) travestissant notre position lors du conseil municipal, nous tenons à mettre ici les choses au point.

Si nous avons refusé de prendre part au vote, c’est parce que nous considérons que sa gestion est mauvaise et pourrait mettre en difficulté la bonne réalisation du projet :
⛔️ lancement d’une procédure de présélection de 5 cabinets d’architectes avant d’informer qui que ce soit de l’existence d’un projet de requalifcation et d’extension de l’école ;
⛔️ refus immature et répété de donner les noms des 5 cabinets d’architectes ;
⛔️📆 calendrier irréaliste qui risque donc de mettre le projet en difficulté ;
⛔️🏗️ refus d’expliquer dans quelles conditions le chantier pourra être mis en œuvre pendant plus d’un an et demi sans nuire aux conditions d’instruction et de sécurité des enfants (et des personnels) ;
⛔️ Pas de concertation et d’élaboration collaborative avec  les parents d’élèves : tout juste une information vendredi dernier dans une réunion pour laquelle les parents venaient sans connaître précisément l’ordre du jour.

Cette façon de conduire le dossier – la projection d’un PowerPoint illisible l’illustre encore – est symptomatique des méthodes de la Maire et de son équipe ; cela ne peut que créer de graves difficultés.
Regardez encore la façon brutale dont elle met fin aux débats (car en réalité elle est mise en défaut) au prétexte que M. Frédéric Faravel a dit "c'est bien le minimum..."
Voilà pourquoi nous avons refusé de prendre part au vote sur ce dossier.

Les propos délirants de Mme Menhaouara indiquant que nous serions contre les enfants et contre l’école sont si ridicules que les Bezonnais•es auront eux-mêmes immédiatement renvoyé cela aux cimetières des éructations Menhaouaresques.

Celle qui devrait agir avec la hauteur qui convient à la première magistrate de la commune démontre une nouvelle fois qu’elle n’est pas digne du mandat qu’elle occupe.

Par dessus tout, nous avons voté contre la "dissolution" du budget de la restaurationscolaire de la Caisse des Ecoles de Bezons dans le budget municipal (attention : ça ne veut pas dire que la cantine disparaît mais simplement que le budget sera géré en direct par la commune et non plus par la Caisse des écoles).

Derrière cette décision apparemment technique, sous prétexte d'une meilleure gestion et efficacité budgétaire, la Maire et son équipe souhaitent en réalité progressivement dissoudre la Caisse des écoles de Bezons, au sein de laquelle les parents d'élèves représentants les adhérents de la Caisse des écoles ont la possibilité de voter sur les dossiers présentés (restauration scolaire, fournitures scolaires et subventions aux classes découvertes notamment), pour la remplacer par une instance d'échange sans pouvoir dans laquelle seraient invités les représentants de parents d'élèves sans droit de vote.

Mme Menhaouara détruit une instance dans laquelle les représentants des parents peuvent voter plutôt que la revivifier et la renforcer, pour la remplacer par un espace de communication politique de la Maire dans lequel les parents d'élèves élus seront contraints de subir les discours interminables de Mme Menhaouara sans pouvoir agir sur les décisions. Cette décision est évidemment unilatérale et autoritaire.

Nous avons voté pour la convention d'occupation temporaire par Intermarché du parking situé au 72 rue des Frères-Bonneff ; cette convention était nécessaire.

Mais nous avons posé de nombreuses questions sur les conséquences des projets de réaménagement de ce parking (suppression de places) pour l'ensemble de la zone commerciale auxquelles la Maire n'a pas voulu et (plus grave) n'a pas su répondre (démontrant encore une fois qu'elle ne maîtrisait pas les dossiers qu'elle soumet à la délibération de l'assemblée communale.

Ainsi s'il nous a été répondu qu'Intermarché ne devrait pas être pénalisé selon l'affirmation du supermarché lui-même, la Maire a été incapable de répondre sur les conséquences attendues pour le marché Le Temps des Cerises de l'autre côté de la Rue des frères-Bonneff.

Nous serons vigilants sur le projet de réaménagement de ce parking (qui serait à cheval sur les budgets 2024 et 2025), qui reste à ce stade extrêmement flou et pour lequel la Maire a bien été incapable de répondre à des questions précises sur un certain nombre de difficultés.

Enfin dans ce dernier retour en vidéo, nous parlerons de la nouvelle convention de réalisation du projet de Halle sportive liée au futur 3ème collège de Bezons (pour laquelle nous avons voté).

Cependant, outre le fait que l'ouverture du 3e collège est reportée au mieux à septembre 2026 (il paraît que c'est de la faute de la Région ... nul doute que Mme Menhaouara fera donc campagne pour les prochaines élections municipales sur le 3e collège - la ficelle est un peu grosse), la Maire a été incapable de nous indiquer quel était l'état des estimations de coût réel du projet de halle sportive aujourd'hui, alors que les estimations données dans le dossier (7,5M€) datent d'octobre 2022 et qu'on sait que le coût des matériaux et des chantiers a fortement augmenté depuis un an.

Elle a refusé de nous dire quel était l'évolution du niveau de participation financière de la Ville de Bezons depuis que nous avons voté la première convention pour le projet de Halle sportive voici un an avec le Département.

Frédéric FARAVEL
Conseiller municipal et communautaire Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) de Bezons
Président de "Vivons Bezons, le groupe des élus communistes, socialistes & républicains"
Animateur national du pôle Idées, formation, riposte de la GRS

 

[on notera la petite blague intra-bezonnaise : on se souvient que Mme Ranjita Mudhoo, élue sur la liste de M. Marc Roullier (LR) en juin 2020, avait été débauchée par Mme Nessrine Menhaouara qui gagnait ainsi son soutien en lui offrant une "délégation" et l'indemnisation municipale qui va avec... la blague supplémentaire est que cette délégation était censée couvrir le dossier du 3e collège de Bezons, pour lequel nous n'avons jamais entendu Mme Mudhoo et pour cause ce dossier départemental est géré jalousement et en direct par la seule Mme Menhaouara, notre très mauvaise conseillère départementale... Bref, encore une fois nous n'aurons pas entendu la voix de Mme Ranjita Mudhoo dont on ne sait toujours pas à quoi sert la délégation - à part offrir sa voix à Mme Menhaouara, qui dirige une équipe municipale allant de la droite à la France Insoumise, dans un souci de grande cohérence et de grande mauvaise foi de chacun des membres de cette majorité (surtout les deux LFI qui donnent des leçons sur le ton "plus à gauche que moi tu meurs").]

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27 novembre 2023 1 27 /11 /novembre /2023 19:34

Napoléon était trop grand pour Ridley Scott. C’est bien la réflexion que je me suis faite hier soir en sortant de la séance : plus de 2h30 de film pour me demander encore ce matin quelle pouvait bien avoir été le propos du cinéaste, qui nous a habitués à beaucoup mieux.

Je ne fais pas partie des Bonapartolâtres, mais je dois bien constater que le réalisateur du « dernier duel » (son précédent film, un chef d’œuvre celui-ci) a loupé son sujet à quelques rares exceptions près.

La réponse de Scott aux critiques françaises « les Français ne s’aiment pas eux-mêmes » ne peut avoir cours ici : son Napoléon manque cruellement d’épaisseur et les Français, comme peuple, tels qu’ils sont brossés dans le film ne représentent rien d’autre que des hordes hurlantes, bien peu aimables. Malheureusement la légende impériale (totalement mensongère) ayant laissé des traces tragiques dans notre mémoire, les Français aiment Napoléon en oubliant ce qu’il était vraiment et son projet politique : nous sommes donc bien devant la mauvaise foi vexée d’un réalisateur qui a raté son sujet pour une raison terrible : il n’a pas de culture historique et ne connaît de notre pays que les clichés que les Anglo-saxons colportent sur notre histoire et nous.

Que pouvait-on attendre de quelqu’un qui explique qu’il « aime les récits historiques car [il] adore l’histoire »…? On mesure le vide du propos

Ridley Scott a raté son Napoléon : c'était prévisible...

Toute la première partie du film, consacrée au rapport de Napoléon à la Révolution (et sa vie durant cette période), est affligeante. Passons sur les anachronismes grossiers : il n’était pas à l’exécution de Marie-Antoinette ; il n’était pas à proximité du coup d’État de Thermidor 1794… mais surtout ce qui ressort de cette phase, c’est d’abord la haine typiquement anglo-saxonne pour la Grande Révolution : la description ridicules des supposées motivations de la condamnation de la Reine de France, la description outrancière des crimes révolutionnaires. Cela transparaît, avec l’absence de culture historique, jusque dans la mise en scène même des moments clefs : le Robespierre de Scott ressemble comme un sosie à Danton (on passera sur les conditions de son arrestation), et la carmagnole en fond musical pour la libération des emprisonnés sous la Convention est évidemment un contresens. Mais ouvrir le film sur le « Ça ira ! » de Piaf montrait déjà le choix délibéré d’enfiler les clichés.

L’insurrection royaliste de 1795 ? Une foule d’énervés pour remplacer une initiative finement préparée qui aurait pu emporter le Directoire ? On se demande comment Barras pouvait avoir si peur de ces agités (c’était le cas) pour que Tahar Rahim s’en remette à Joaquin Phenix et que ce dernier doivent utiliser les canons contre une foule désarmée. Pas même un mot sur les hésitations de Bonaparte sur son choix soupesé de soutenir les Directeurs plutôt que les insurgés royalistes – question qu’il ne se serait pas posée s’il avait fait face à une simple foule en colère. Napoléon est présenté comme ambitieux (tout juste comprend-on que cela peut être motivé par son rapport à sa matriarche  corse mais le ressort est finalement peu exploité) mais il ne fait jamais de politique. Il serait porté par les autres et #RidleyScott en fait d’abord un glaive ce dont le personnage se plaint par ailleurs.

Pas d’opportunisme pour faire croire qu’il est à l’origine des consolidations administratives et étatiques du Consulat, pas d’abolition de l’esclavage sous influence raciste (alors qu’on met en avant à l’image ses officiers supérieurs noirs), pas de Sanhédrin et de législation antisémite, pas de code civil misogyne… mais pas plus de conquête de l’Italie dont on apprend l’existence au détour d’une discussion en Égypte ; c’est pourtant bien cette campagne qui fit de Bonaparte la star politico-militaire du Directoire, le recours permanent des médiocres qui faisaient appel à lui pour botter les fesses des opposants de gauche et de droite au régime. Rien sur la stratégie délibérée dès cette date de Napoléon de construire son image politique – et la légende délibérément construite depuis Sainte-Hélène avec une poignée de fidèles, on en n’entendra pas parler non plus. Les raisons qui lui évitent la dégradation après l’abandon de ses troupes en Égypte sont à peine effleurées, et il partirait donc pour une femme, Joséphine de Beauharnais (non parce qu’il avait échoué et qu’il était à deux doigts de la déroute)…

Si Joséphine a tellement d’importance, il y a une hypothèse : Scott aurait centré son film sur la relation avec Joséphine, voire il aurait souhaité faire un film sur la Beauharnais sans aller au bout de son idée. Mais là encore le propos est confus… passé le rapport sexuel frustre de Bonaparte à sa compagne, les relations torturées du couple qui devraient tant influencer le « grand homme » restent coincées entre la chambre à coucher et le salon, avec quelques scènes burlesques telle la dispute autour du repas. Donc Joséphine n’a aucune influence politique non plus, pas même sur l’esclavage, elle pourtant qui était propriétaire aristocratique à la Martinique… Les deux personnages incarnés par deux grands acteurs – Vanessa Kirby aussi lumineuse que Phenix est couvert de la poussière du sculpteur – semblent comme statufiés et au-delà du jeu physique on cherche l’interprétation.

Il y a cependant des choses réussies : le siège de Toulon, les batailles rappellent la maestria du réalisateur. La justesse de la mise en scène du coup d’État du 18 Brumaire nous interroge par ailleurs sur la raison des impasses accumulées tout au long du film, que renforcent les sauts temporels improbables que le réalisateur nous impose et qui rendent impossible toute compréhension de la période historique.

Y aura-t-il un director’s cut auquel Ridley Scott nous a habitués pour démentir toutes les méchancetés que je viens d’écrire ? Peut-être … en regardant ce Napoléon on se dit parfois qu’il lui manque deux ou trois heures, alors même que les deux heures trente actuelles finissent par être pénibles. Je crains cependant que son absence de sens politique et de culture n’invalide totalement la tentative de Scott : il n’a pas compris que Napoléon et la Révolution (le premier étant l’interprétation protofasciste de la seconde) appartenait à l’histoire moderne, celle des mouvements de fond, celle où les peuples et les masses font l’histoire, celle où la politique est reine…

Frédéric FARAVEL

Ridley Scott a raté son Napoléon : c'était prévisible...
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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 12:47

J'ai rédigé avec mes amis Mathias Weidenberg et Laurent Miermont cet article (publié pour la Gauche Républicaine et Socialiste) sur la création du nouveau parti de la gauche radicale allemande par Sahra Wagenknecht. Il en a été un peu question dans la presse française, mais il est assez symptomatique de remarquer le peu d'effort d'analyse et de sérieux dont celle-ci a fait preuve sur le sujet. Sahra Wagenknecht reste pour la presse hexagonale la "Mélenchon allemande", sans être capable de faire le point sur l'éloignement grandissant du leader insoumis d'avec ce qui faisait la base commune qui aurait pu rassembler une partie de la gauche européenne sur une ambition radicale.

Sahra Wagenknecht n'est pas parfaite et je ne partage pas toutes ses prises de position politique, notamment en matière internationale, mais, comme nous le disons dans l'article, ces questions ne sont pas le cœur de son message. Au-delà de faire preuve d'un sérieux complet (qui ferait passer tous les hauts dirigeants politiques français pour une bande de clowns), Wagenknecht a un mérite essentiel, celui de ramener le débat politique là où la gauche devrait le conduire : sur les questions économiques et sociales et pour la défense des intérêts des catégories populaires, qui rencontrent ceux plus largement des pays auxquels elles appartiennent.

Espérons que le Gauche européenne saura traiter le sujet avec la tête froide... Nous ne pourrions au prétexte d'une rupture entre Die Linke et l'alliance de Wagenknecht en Allemagne nous priver de la dynamique que cette dernière insuffle ; et surtout au regard de l'audience qu'elle reçoit, cela devrait interroger bien de nos partenaires à s'interroger sur la dérive libérale-identitaire prise par certains d'entre eux qui essaient pourtant de le cacher derrière un vocabulaire teinté de rouge mais qui ne peut masquer la mise au second plan des priorités économiques et sociales.

bonne lecture,

Frédéric FARAVEL
Animateur national du pôle Idées, formation et Riposte de la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS)
Conseiller municipal et communautaire GRS de Bezons

Die Linke au bord du gouffre après l’envol de Wagenknecht

Une page se tourne au Bundestag. Créé au lendemain des élections législatives de 2005, le groupe de gauche Die Linke n’existera plus à partir du 6 décembre, a annoncé son président, Dietmar Bartsch, mardi 14 novembre. Depuis 1960, c’est la première fois que le Parlement allemand perd un de ses groupes en cours de législature.

Die Linke était issu de la fusion entre le PDS, héritier du SED (“parti socialiste unifié”, le parti unique en RDA de 1949 à 1990), et le WASG, une alliance bigarrée de sociaux-démocrates de gauche, de néo-marxistes et d’altermondialistes. Le parti avait été officiellement fondé en 2007, deux ans après la constitution du groupe parlementaire, et avait obtenu son meilleur résultat aux législatives en 2009 (11,9%). Die Linke a cependant accumulé les revers ces dernières années.

La dissolution prochaine du groupe parlementaire est la conséquence d’une scission annoncée le 23 octobre par Sahra Wagenknecht, son ancienne présidente (2015-2019), qui emmène avec elle 9 parlementaires. Après leur départ, Die Linke n’en compte plus que 28, un nombre insuffisant pour conserver un groupe, car il faut en effet au moins 5% des membres du Bundestag pour en constituer un, ce qui place la barre à 37 dans l’assemblée actuelle.

L’aboutissement des désaccords au sein des Linke

Longtemps, Die Linke avait été dominé par un triumvirat : Gregor Gysi, ancien patron du PDS, Sahra Wagenknecht, co-présidente du groupe et vice-présidente du parti elle aussi issue du PDS, et Oskar Lafontaine (son mari depuis 2014) qui avait connu une carrière exemplaire dans le parti social-démocrate allemand : ancien candidat à la Chancellerie, ministre-président de la Sarre (petit Land à l’ouest, le long du département français de la Moselle) et éphémère ministre de l’économie du premier gouvernement Schröder avec qui la rupture fut aussi rapide que brutale. Opposé au social-libéralisme du Chancelier SPD, Die Linke était parvenu à obtenir des suffrages au-delà des nostalgiques du communisme et du SED, en portant une ligne de gauche anticapitaliste et de soutien aux intérêts économiques et sociaux des catégories populaires.

Mais le manque de cohérence entre les coalitions Linke – SPD dans les Länder de l’Est et le choix des sociaux-démocrates de gouverner au niveau national avec Merkel, ainsi que les divergences de fond et de stratégie en interne, ont peu à peu conduit le parti à substituer une ligne nouvelle de défense des minorités et de la jeunesse des hypercentres à celle, plus traditionnelle, de défense des classes populaires.

La violence de ces débats a conduit deux dirigeants parmi les plus sérieux et à la meilleure cote d’avenir, à quitter le parti : Fabio Di Masi, eurodéputé puis député fédéral, a claqué la porte en septembre 2022. À présent c’est la très populaire Sahra Wagenknecht qui s’en va créer sa propre organisation,après une première tentative avortée de faire du neuf pour élargir l’audience de la gauche radicale, suivie d’une période de diète médiatique (et d’une forme de burn-out).

En effet, Wagenknecht n’en est pas à son coup d’essai. En 2018, elle avait porté un nouveau “mouvement” inspiré de LFI et PodemosAufstehen !. Elle s’était alors immédiatement attiré des critiques féroces des Linke, l’accusant de dériver à l’extrême-droite, exactement comme le fait maintenant LFI contre le reste de la gauche française. Pourtant à l’époque, c’est Sahra Wagenknecht qui invitait Jean-Luc Mélenchon à parler devant le congrès des Linke à Berlin. Il y avait entre eux une convergence idéologique sur la question économique et celle de l’égalité des territoires, ainsi qu’une défiance marquée à l’encontre des discours centrés sur la petite bourgeoisie urbaine (depuis lors, le leader Insoumis a viré à 180° et choisi une orientation finalement assez semblable à celle des Linke actuels).

Mais Wagenknecht, bien qu’ayant très vite 100 000 inscrits sur sa newsletter, a vite calé, pour ne pas dire craqué. Peu sensible aux questions d’organisation, la native de Iéna est surtout une excellente oratrice. Sans structuration, Aufstehen ! a échoué à percer.

Un parti-mouvement personnaliste mais avec une colonne vertébrale marxiste

La seconde tentative sera-t-elle la bonne ? La très personnalisée Bündnis (”alliance”) Sahra Wagenknetch (BSW) n’existe pas encore juridiquement et ne gardera peut-être pas ce nom provisoire après son congrès fondateur. Au plan institutionnel, il y aura donc deux “coordinations” sans statut de groupe parlementaire : 27 députés loyaux à die Linke et 9 députés avec BSW.

Dans les sondages, sans Wagenknecht, la coalition au pouvoir est minoritaire : Unions Chrétiennes (conservateurs) 30%, AfD (extrême droite) 23%, SPD 17%, Verts 13%. Le FDP (libéraux) à 4%, comme les Linke (4%) seraient exclus du Bundestag. Mais quand elle est mesurée, la BSW rentre en fanfare dans le jeu politique : Conservateurs 24%, AfD 17%, SPD 17%, Wagenknecht 13% (soit mieux que le meilleur score des Linke), Verts 12%, le FDP et Die Linke 3% chacun.

Wagenknecht parle peu de l’international (ses rares sorties, plutôt pro-russes, avaient entraîné des départs de membres des Linke, ulcérés par l’absence de réaction du parti) et peu d’Europe. En revanche, elle dénonce assez souvent l’effet boomerang des sanctions prises par l’UE contre Moscou suite à l’invasion de l’Ukraine, car pour elle, ce qui compte, ce sont les enjeux économiques et sociaux. Elle mobilise les classes salariées naufragées qui n’ont pas profité de la croissance 2011-2021 et qui ne se reconnaissent pas dans les cibles sociologiques du vote écologiste et (désormais) des Linke.

Son mouvement est à ce stade surtout organisé sur les réseaux sociaux, mais un réseau local émerge dans les cantons en déshérence de la République fédérale.

Sahra Wagenknecht n’est pas que brillante oratrice, elle aussi une essayiste prolixe : ses nombreux ouvrages lui servent à accéder aux plateaux de télévision et à multiplier ses messages par les recensions de ses livres. En Allemagne, l’écrit reste un vecteur majeur de cristallisation du comportement électoral des classes d’âge qui votent. Au point de vue théorique, sa prose, à 90% économique, est matérialiste et teintée de néo-marxisme.

Élevée sans religion, elle se dit athée, ce qui est assez rare dans la classe politique allemande. Mais sans en faire un sujet central, elle ne se prive pas de dénoncer comme nouvel « opium du peuple » les théories post/décoloniales et autres études de genre qu’elle trouve, non sans raison, idéalistes, petites bourgeoises et excessivement centrées sur l’identité. Pour cette fervente admiratrice de Rosa Luxembourg, le vrai féminisme c’est la lutte des classes et le socialisme.

Sahra Wagenknecht sait non seulement jouer de sa parole percutante, mais aussi des autres registres de la politique spectacle. La plupart des Allemands, quand ils n’admirent pas sa beauté, lui reconnaissent un style à la fois simple et élégant (dépourvu de marques de luxe ou à la mode) qui leur évoque la figure d’une sorte d’Athena germanique.

Enfin, elle va chercher les électeurs du prolétariat partis chez l’AfD avec tous les moyens rhétoriques à sa disposition, ce qui la mettrait, aux yeux de certains Insoumis français, à l’extrême droite de Fabien Roussel (sachons manier nous-mêmes l’ironie).

Parmi ses soutiens se trouvent les députés Linke connus pour leur position marxiste, anti-impérialiste intransigeante (et plutôt pro-russe, par rejet de l’OTAN). Mais le nouveau parti ne fait pas du tout publicité de ses positions internationales : le choix est de parler économie, inflation, salaires, pouvoir d’achat, travail, énergie, inégalités sociales et de territoires.

L’espérance de vie de BSW sera sans doute bien supérieure à celle d’Aufstehen ! car Sahra Wagenknecht ne s’occupe pas de la structuration ni de “l’orga”, assurées par d’autres. En outre, Sahra Wagenknecht a tout lieu de se réjouir d’être partie avec 9 députés très bien implantés localement.

Quelles perspectives politiques ?

BSW va présenter des listes en 2024 aux européennes de juin et aux trois scrutins régionaux de l’automne en Saxe, Thuringe et Brandebourg. Rappelons qu’en Allemagne le minimum requis pour obtenir un eurodéputé est de 1,2%. Die Linke avec 3-4% peut donc espérer conserver 3, peut-être 4 sièges, et BSW devrait, si les sondages se confirment, en rafler au moins 10. On pourra alors mesurer le poids politique du nouveau parti.

La question est à présent de savoir comment cette reconfiguration de la gauche allemande (BSW mord un peu sur les restes de Die Linke, sur le SPD et… beaucoup sur l’AfD !) pourrait entraîner un changement politique significatif en Allemagne, voire, à terme, un changement de coalition, pour sortir de la succession d’accords de gouvernement de centre-droit et de centre-gauche, dont les nuances subtiles ne font guère de différence pour les gens.

On peut se poser la même question, mais cette fois au niveau européen : BSW choisira-t-elle un compromis avec l’alliance « Maintenant le Peuple » pilotée par LFI et donc de faire l’impasse sur leurs importantes différences idéologiques ? Cela poserait clairement la séparation avec Die Linke, mais cela éloignerait BSW de sa famille politique naturelle : le Parti de la Gauche Européenne, dont les positions économiques et sociales sont proches.

Mathias Weidenberg, Frédéric Faravel et Laurent Miermont

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